"C'est une inconscience totale, je ne le referai pas" : cet immense rôle que Lambert Wilson regrette d'avoir accepté

Invité de C à vous (France 5), Lambert Wilson a évoqué le grand rôle de sa carrière qu'il regrette d'avoir accepté.

Transcript

00:00 - Mais toi il était vivant, déjà c'est plus difficile.

00:02 - Non, parce que moi c'était pas vraiment M. Hollande.

00:05 - Oui, c'était une évocation.

00:07 - Oui, c'était plutôt une bêtise autour de deux présidents qui se retrouvent.

00:11 Donc il n'y avait pas de responsabilité par rapport à la charge présidentielle,

00:17 par rapport à des choses historiques et tout ça.

00:19 Si on a le droit de dire des gros mots...

00:22 - Il s'est reconnu François Hollande.

00:24 - Oui, nous aussi on l'a reconnu.

00:26 - Honnêtement, pour une évocation elle était quand même assez ressemblante.

00:29 - Oui, il était venu, on lui avait demandé la permission.

00:33 - C'était un peu en Corrèze aussi il me semble.

00:35 - Oui, mais il n'y a pas de...

00:37 Il ne faut pas croire que c'est historique, ça ne l'était pas.

00:41 - Du coup il n'y avait pas de poids particulier.

00:43 - Non, pas du tout.

00:44 - En revanche pour De Gaulle peut-être...

00:45 - Moi je trouve que c'est une folie, une inconscience totale.

00:47 Je ne le referai pas en fait.

00:49 Mais parce que c'est comme une pâtisserie, on se dit

00:53 "Ah il faut faire ce roulail, ah oui oui je vois ce que je peux faire,

00:55 oui oui ça il faut le faire".

00:56 Et puis en fait on ne pense pas aux conséquences, à l'imaginaire collectif,

01:00 tout ça on l'oublie.

01:02 C'est après qu'on prend conscience du danger de ce genre de propositions.

01:06 - En quoi c'était dangereux et en quoi ?

01:07 - Mais parce que les gens aiment et vivent avec un personnage aussi long

01:13 dans sa survie politique en France.

01:16 Ils sont attachés, ils ont une image extrêmement précise de ce personnage-là

01:20 et on s'en empare, on a peur de les décevoir aussi.

01:24 - Et cette incarnation est forcément une trahison.

01:26 - Oui et finalement quand j'y pense, j'adore le film de Gabriel Beaumont,

01:31 mais je pense simplement que c'est trop complexe la réalité d'un homme politique

01:37 et d'un personnage comme De Gaulle, pour le réduire à une heure et demie ou deux heures

01:41 et en faire une incarnation, je n'étais pas si fier de moi en fait.