Dauphins échoués. La LPO expose les photos des 400 cétacés morts, aux Invalides
- l’année dernière
La ligue de protection des oiseaux (LPO) a exposé 400 photos de dauphins sur l’esplanade des Invalides afin de sensibiliser l’opinion publique au massacre des cétacés dans le Golfe de Gascogne.
400 photographies de dauphins en taille réelle ont été installées durant quelques heures sur l’esplanade des Invalides, afin de sensibiliser les Français au scandale des cétacés morts échoués sur la façade atlantique depuis le mois de décembre 2022.
« C’est un taux jamais atteint jusqu’alors et qui signifie aussi que quand on découvre un dauphin mort échoué sur une plage, globalement deux autres ne seront pas récupérés car emportés par l’Océan.» nous précise Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO. «Ce qui signifie que 10.000 dauphins vont mourir en raison de cette pêche inacceptable».
L’observatoire Pelagis du CNRS estime qu’entre 5000 et 10000 cétacés sont piégés cette saison dans les eaux françaises par les filets de bateaux de pêche, où ils meurent d’asphyxie. Cette inquiétante hécatombe, qui se reproduit chaque hiver, se révèle encore plus précoce et plus intense cette année. Toutes les espèces de mammifères marins sont pourtant strictement protégées par la loi, nous rappelle la LPO.
Allain Bougrain Dubourg a adressé un courrier au président Macron afin de lui demander de mettre fin au massacre et il réagit vivement aux déclarations de Christophe Béchu, le matin même sur France Info : «C’est scandaleux d’entretenir des « mesurettes » alors qu’il faut une véritable décision spatio temporelle de la pêche, c’est la seule issue possible. Embarquer des caméras ou des personnes à bord des bateaux pour faire le constat de ce qu’on a sous les yeux, c’est scandaleux de laisser croire à l’opinion publique qu’ainsi on règlera le problème.»
En février 2019, un collectif de 26 ONG européennes, dont la LPO, avait demandé à la Commission européenne de poursuivre en justice les Etats membres manquant à leur devoir de protection envers les mammifères marins vulnérables.
Un arrêté a finalement été publié le 29 décembre 2022 pour obliger 213 bateaux fileyeurs opérant dans le Golfe de Gascogne à s’équiper avant la fin 2023 de dispositifs acoustiques expérimentaux censés réduire les captures de dauphins. Or dans un avis publié le 9 février 2023, les scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) ont indiqué que « la seule mesure efficace est d’abord de suspendre les pratiques de pêche concernées dans les zones à risque pendant les 4 mois d’hiver ».
La LPO va donc renforcer la plainte auprès de la Commission Européenne en lui demandant de saisir la Cour de justice de l'UE, avec le risque de lourdes sanctions financières à la clé pour la France. En parallèle, un recours gracieux sera envoyé au Secrétaire d’État chargé de la Mer, préalable à une saisine du Conseil d’État.
400 photographies de dauphins en taille réelle ont été installées durant quelques heures sur l’esplanade des Invalides, afin de sensibiliser les Français au scandale des cétacés morts échoués sur la façade atlantique depuis le mois de décembre 2022.
« C’est un taux jamais atteint jusqu’alors et qui signifie aussi que quand on découvre un dauphin mort échoué sur une plage, globalement deux autres ne seront pas récupérés car emportés par l’Océan.» nous précise Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO. «Ce qui signifie que 10.000 dauphins vont mourir en raison de cette pêche inacceptable».
L’observatoire Pelagis du CNRS estime qu’entre 5000 et 10000 cétacés sont piégés cette saison dans les eaux françaises par les filets de bateaux de pêche, où ils meurent d’asphyxie. Cette inquiétante hécatombe, qui se reproduit chaque hiver, se révèle encore plus précoce et plus intense cette année. Toutes les espèces de mammifères marins sont pourtant strictement protégées par la loi, nous rappelle la LPO.
Allain Bougrain Dubourg a adressé un courrier au président Macron afin de lui demander de mettre fin au massacre et il réagit vivement aux déclarations de Christophe Béchu, le matin même sur France Info : «C’est scandaleux d’entretenir des « mesurettes » alors qu’il faut une véritable décision spatio temporelle de la pêche, c’est la seule issue possible. Embarquer des caméras ou des personnes à bord des bateaux pour faire le constat de ce qu’on a sous les yeux, c’est scandaleux de laisser croire à l’opinion publique qu’ainsi on règlera le problème.»
En février 2019, un collectif de 26 ONG européennes, dont la LPO, avait demandé à la Commission européenne de poursuivre en justice les Etats membres manquant à leur devoir de protection envers les mammifères marins vulnérables.
Un arrêté a finalement été publié le 29 décembre 2022 pour obliger 213 bateaux fileyeurs opérant dans le Golfe de Gascogne à s’équiper avant la fin 2023 de dispositifs acoustiques expérimentaux censés réduire les captures de dauphins. Or dans un avis publié le 9 février 2023, les scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) ont indiqué que « la seule mesure efficace est d’abord de suspendre les pratiques de pêche concernées dans les zones à risque pendant les 4 mois d’hiver ».
La LPO va donc renforcer la plainte auprès de la Commission Européenne en lui demandant de saisir la Cour de justice de l'UE, avec le risque de lourdes sanctions financières à la clé pour la France. En parallèle, un recours gracieux sera envoyé au Secrétaire d’État chargé de la Mer, préalable à une saisine du Conseil d’État.