Nathan Devers estime que l’affaire de Pierre Palmade permet de se questionner sur l’indépendance de la justice. En effet, le fait que l’humoriste soit une personnalité célèbre inquiète quant au traitement en sa faveur ou en sa défaveur des enquêtes : «L’affaire Palmade pose aussi la question de l’indépendance de la justice»
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00:00 Et à mon avis, c'est ça qui est très important, c'est que l'affaire Palmade pose aussi la question de l'indépendance de la justice.
00:04 Quand on dit que la justice doit être indépendante, ça signifie évidemment qu'un juge, quand il prend une décision,
00:08 il ne faut pas qu'il puisse le faire en étant influencé par les gens qui sont au-dessus de lui.
00:12 Il ne faudrait pas que le président de la République ou le roi d'un pays dise à un juge "on met un tel en prison ou pas".
00:18 Mais l'indépendance se pose aussi dans l'autre sens, c'est-à-dire dans le sens de la verticalité par rapport à l'opinion publique.
00:24 Et si vous voulez, dans ce néopouvoir qui est celui des réseaux sociaux, qui se présente comme pouvoir horizontal,
00:29 mais qui est un pouvoir à part entière, quand vous avez toute une opinion qui n'est pas dans une logique de droit,
00:35 mais dans une logique d'émotion, et l'émotion a naturellement sa légitimité, surtout face à des faits aussi tragiques,
00:41 ça peut aussi nuire à ce climat d'indépendance.
00:45 Et en effet, tout le monde est d'accord pour dire que la célébrité d'un individu ne doit absolument pas lui accorder le moindre traitement de faveur,
00:53 mais il ne faut pas non plus, et sinon on sort de l'état de droit aussi.
00:57 Un dernier mot avant la pause, Georges.
00:59 [Musique]
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