Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, merci d'être avec nous.
00:02 Dernier rendez-vous de la semaine du Meilleur de l'Info avec Éric Revel.
00:05 Bonsoir Monsieur Benkemoun.
00:07 Au théâtre ce soir.
00:08 Au théâtre ce soir !
00:09 On va parler de la Somme de la Somme.
00:10 On s'est régalés !
00:12 Ou pas ?
00:13 Moi je me suis régalé cet après-midi.
00:15 On vous remonte toutes les images,
00:16 on a fait des montages exceptionnels,
00:18 vous allez voir, restez bien avec nous.
00:19 On marque l'heure, il est 21h,
00:23 c'est le flash Isabelle Pibulo et on revient.
00:26 Mais vraiment au théâtre.
00:29 En Ukraine, l'armée russe a mené une attaque massive
00:32 avec des dizaines de missiles contre des sites énergétiques.
00:35 Kiev affirme que deux projectiles ont traversé l'espace aérien de la Roumanie
00:40 et donc de l'OTAN, ce que Bucharest dément.
00:42 Un missile est cependant passé à 35 km du territoire roumain.
00:46 En France, les prisons sont de plus en plus survolées par des drones.
00:51 68 survols ont été recensés en 2022.
00:54 29 d'entre eux ont notamment servi à livrer des objets illicites
00:58 à des détenus, tels que des téléphones, des armes ou encore de la drogue.
01:02 Un chiffre en nette augmentation, 37 survols avaient été recensés en 2021.
01:07 Et puis dans le reste de l'actualité, le carnaval de Nice,
01:11 l'un des trois plus grands au monde fête ses 150 ans.
01:15 Plus de 200 000 spectateurs sont attendus dès ce week-end,
01:18 après l'annulation en 2021 et les jauges réduites de l'an passé.
01:22 Le carnaval est de retour avec sa démesure d'avant Covid.
01:26 Des célébrations avec un clin d'œil au carnaval de Rio,
01:29 moteur de l'économie sur la côte d'Azur.
01:31 Ce rendez-vous festif se tiendra jusqu'au 26 février.
01:36 - C'est bien le carnaval, on spot toujours en plus des dépuissants,
01:39 c'est l'objet d'ailleurs des hommes politiques,
01:41 il y a toujours Figine Macron, de tous les personnages importants.
01:47 Mais le carnaval aujourd'hui, ce n'était pas à Nice.
01:49 C'était, je ne sais pas s'il faut dire le carnaval d'ailleurs,
01:51 parce que c'est sérieux, c'était à l'Assemblée nationale.
01:55 L'affaire Porte, l'affaire Thomas Porte,
01:58 l'homme qui écrasa un ballon portant le visage d'un ministre, Olivier Dussopt.
02:03 Et comme souvent en politique, désormais, tout a commencé avec un tweet.
02:06 - Cette photo de Thomas Porte qui fait polémique depuis hier,
02:12 publiée sur Twitter, on y voit le député LFI
02:16 écraser avec son pied un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.
02:19 - Posé fièrement, sein de son écharpe tricolore de député,
02:26 le pied posé sur un ballon à l'effigie macabre du président de la République
02:33 et d'Olivier Dussopt, ça, ça n'est pas de la démocratie, c'est de l'ignominie.
02:40 - C'est vraiment, je vous assure...
02:42 - Toujours les mêmes, Pascal. - Toujours les mêmes.
02:44 - Est-ce que j'ai le droit de... - Sont toujours les mêmes.
02:46 - Je trouve que c'est minable. - Il ne faudrait plus en parler.
02:48 - C'est de mauvais goût. - Non, c'est pas de mauvais goût, justement, c'est minable.
02:53 - Messieurs les députés de la France insoumise,
02:56 je vous dis, vos amendements ne servent à rien,
02:58 parce que, monsieur Ottaweld, qu'est-ce que vous voulez ?
03:02 Vous voulez quoi ? Vous voulez recommencer ?
03:04 Vous voulez ma tête comme votre collègue ?
03:06 C'est ça que vous voulez ? Vous voulez continuer dans la violence ?
03:09 Vous voulez continuer dans la stigmatisation ?
03:11 Vous aussi, vous voulez poser avec ma tête coupée ?
03:14 - Alors évidemment, évidemment, l'affaire n'en est pas restée là.
03:17 Eric Revelle, cet après-midi, ça a été une succession d'incidents,
03:20 de portes qui claquent, de coups de gueule, de coups de colère
03:22 contre ce député qui a refusé de présenter ses excuses.
03:26 Ce n'est pas un insoumis pour rien, vous en doutez,
03:29 et la présidente de l'Assemblée a convoqué le député.
03:32 On continue l'affaire.
03:34 - Madame la présidente, je vous demande une suspension de séance
03:40 et je ne suis pas d'accord avec l'impartialité dont vous avez fait preuve.
03:43 - Chers collègues, nous vous demandons de présenter vos excuses
03:46 pour rester là et pouvoir continuer les débats.
03:49 - Je vais ici défendre notre amendement de suppression.
03:54 - Nous ne laisserons passer aucun comportement
04:00 qui dégrade notre Assemblée nationale.
04:02 - Lorsque publiquement, on affiche sur les réseaux sociaux
04:08 une tête en effigie foulée au pied,
04:11 la tête du président de la République,
04:13 qui n'est pas de notre majorité, mais peu importe,
04:17 c'est un acte qui porte atteinte à la République.
04:20 - Vous avez le droit d'être en désaccord politique,
04:23 vous avez le droit d'avoir une opinion politique
04:25 sur l'expression de vos collègues à l'extérieur comme à l'intérieur,
04:30 mais vous n'avez pas le droit d'entraver le droit d'amendement des députés.
04:35 - Présenter ses excuses et retirer un tweet,
04:37 ce n'est pas un acte de faiblesse,
04:38 c'est un acte au contraire qui vous grandirait.
04:41 - Je vais essayer de défendre mon amendement, si vous le voulez bien.
04:44 - Je suspends la séance pour une durée de 10 minutes.
04:50 - Vous voulez dire quelque chose par rapport à votre amendement ou non ?
04:54 Allez-y, allez-y alors.
04:56 - Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez cette réforme
04:58 qui va sacrifier des milliers de gens.
05:00 - C'est ni plus ni moins un appel au meurtre.
05:07 Ni plus ni moins un appel au meurtre.
05:10 - Compte tenu de ce qui est en train de se passer dans l'hémicycle
05:13 de l'absence d'excuses de M.Porte
05:15 qui provoque manifestement un tumulte dans cette assemblée,
05:17 je convoque un bureau immédiatement.
05:19 Et M.Porte, vous y êtes convoqué également pour y être entendu.
05:27 - Voilà, le tumulte, c'est le mot qui a été...
05:30 C'était unanime cet après-midi.
05:33 - Moi je trouve que c'est un spectacle absolument terrible quand même.
05:37 Vous savez, quand cette assemblée nationale...
05:39 - On a l'aperçu de la bordélisation.
05:40 - Oui, oui, mais quand cette assemblée nationale a été élue,
05:42 vous vous en souvenez, on s'était dit, tiens,
05:45 les catégories socioprofessionnelles vont être plus largement représentées.
05:49 Vous voyez, l'assemblée nationale, c'est aussi un exutoire
05:51 de la colère du peuple ou de sa souffrance sociale.
05:54 Et là, on assiste à un spectacle, mais terrifiant, pardonnez-moi,
05:57 et notamment, et notamment, parce que c'est l'origine
06:00 de la part des gens de LFI.
06:03 Parce que franchement, c'est de la violence.
06:07 Quand on entend Louis Boyard, quelques jours plus tôt,
06:11 il y a une espèce d'appel à l'insurrection.
06:13 Donc on veut quoi ? On veut que la violence s'empare de la rue.
06:16 On veut que les gens qui se sentent proches de ses députés
06:20 passent à l'acte dans la rue.
06:21 Mais cette violence, elle est inadmissible.
06:23 Parce que dès l'instant où l'Assemblée nationale ne joue plus son rôle,
06:26 moi ce qui m'inquiète le plus, c'est cette violence qui peut se répandre partout.
06:29 - Alors, ce n'est pas terminé.
06:30 Il y a encore d'autres épisodes à vous montrer.
06:32 Parce que les journalistes politiques, aujourd'hui, ils ont bossé.
06:35 Ça se jouait dans l'hémicycle, ça se jouait aux quatre collins,
06:37 ça se jouait en commission, ça rentrait, ça sortait,
06:39 ça s'invectivait par chaîne d'informations interposées.
06:43 La séquence qui suit est un petit bonheur
06:45 ou un petit malheur démocratique à vous de juger.
06:48 - Calmez-vous collègues, il n'y a pas de ballon ici.
06:54 - Monsieur Porte, je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
07:03 - Est-ce que vous demandez des sanctions contre Thomas Porte
07:05 alors que ce dernier refuse de s'excuser, on l'a vu,
07:08 dans l'heure qui vient de s'écouler à l'Assemblée ?
07:10 - Moi, ce que je demande, de façon très claire, ce sont des excuses,
07:12 mais ce n'est pas simplement moi qui les demande,
07:14 c'est l'ensemble de l'hémicycle,
07:16 puisque c'est la présidente Yael Braune-Pivet,
07:18 présidente de l'Assemblée nationale,
07:20 qui lui a demandé de s'excuser.
07:22 - C'est ridicule, en fait, c'est pathétique, ce qu'ils font là.
07:24 Et vraiment, vraiment, il faut qu'ils se calment
07:27 et qu'on continue la discussion.
07:29 - Soyons très clairs, ce n'est pas Raquel Guérido
07:31 qui fait partie d'un groupe politique
07:33 qui a déposé 17 000 amendements
07:35 et qui s'affiche en Commission des affaires sociales
07:37 assumant fièrement et revendiquant le fait qu'ils allaient obstruer
07:40 qui va aujourd'hui me donner des leçons.
07:42 - Je suis surtout frappé par la vulgarité de ces gens.
07:45 Ils ont en commun, tous, d'être assez vulgaire,
07:48 d'avoir aucun problème à se voter dans ce type de...
07:51 Si vous voulez, quand vous êtes député ou pas, d'ailleurs,
07:54 quand vous mettez votre pied sur un ballon
07:56 qui représente la tête de quelqu'un,
07:58 vous posez la question, humainement,
08:00 qu'est-ce que ça se fait, qu'est-ce que ça charrie comme sentiment,
08:03 comme façon de... - Vous n'avez plus aucune limite.
08:05 - On a envie de débattre des retraites.
08:07 Pour le reste, soit ce tweet,
08:09 certains considèrent qu'il pose un problème
08:11 d'un point de vue judiciaire,
08:13 et dans ce cas-là, que les personnes en question
08:15 attaquent devant la justice.
08:17 J'ai entendu des mots extrêmement durs,
08:19 qui ne correspondent d'ailleurs pas à la réalité de ce tweet,
08:22 d'appel au meurtre ou je ne sais quoi,
08:24 mais ça, c'est des délits, donc qu'ils attaquent devant la justice.
08:26 Mais si ce n'est pas le cas, il n'y a pas de justice parallèle,
08:28 ici, de l'Assemblée nationale.
08:30 - En fait, c'est toujours comme ça avec eux.
08:32 Ils avaient déjà fait ça sur le mandat précédent,
08:34 quand on se souvient de Clémentine Autain,
08:36 qui brandissait sur un piqué la tête d'Emmanuel Macron.
08:38 - Ce n'est pas tout à fait neutre, on se souvient de Tahabouhaf,
08:40 qui n'est pas évidemment dans l'hémicycle,
08:42 mais qui était très proche de la France insoumise,
08:44 qui s'était promenée avec la tête de Marine Le Pen.
08:46 Je suis quand même assez inquiète de la fascination
08:48 de la France insoumise pour les coupeurs de tête.
08:50 - Alors finalement, ce soir,
08:52 le bureau de l'Assemblée nationale, plus haute instance,
08:54 a demandé, a obtenu l'exclusion pour 15 jours du député Porte.
08:57 L'Assemblée nationale a validé la proposition
08:59 par un vote assis-debout.
09:01 Qu'est-ce que c'est exactement un vote assis-debout, Éric ?
09:04 - On compte ceux qui sont debout et ceux qui sont assis.
09:06 Ceux qui sont debout votent l'exclusion,
09:08 et les autres non.
09:10 Donc là, il y a beaucoup de gens debout.
09:12 - La censure avec exclusion temporaire,
09:14 peine disciplinaire la plus sévère pour les députés,
09:16 ça signifie l'interdiction de paraître au Palais Bourbon
09:19 pendant 15 jours de séance.
09:21 Et c'est important,
09:23 privation de la moitié du salaire,
09:27 de l'indemnité parlementaire pendant deux mois.
09:30 Donc c'est vraiment ce qu'on peut faire de plus haut,
09:32 comme sanction.
09:34 - Il y avait un député du Rassemblement national aussi
09:36 qui avait été exclu par le bureau pour d'autres faits.
09:39 Mais tout ça, ça donne un spectacle minable,
09:41 pitoyable, pardon.
09:43 Vous vous rendez compte, les Français qui sont pris
09:45 avec des questions de pouvoir d'achat,
09:47 des questions d'inflation, ils voient ce spectacle,
09:49 c'est une tristesse infinie.
09:51 Les Français, on n'envoie pas des députés
09:53 à l'Assemblée nationale pour assister à ce spectacle,
09:55 parce que pendant ce temps-là,
09:57 la souffrance, la désespérance sociale,
09:59 elle est toujours dans la rue.
10:01 - On va écouter une dernière séquence sur ce sujet,
10:03 et après on passera aux retraites.
10:05 - Nous venons d'assister à une manœuvre très grave
10:12 de la part des macronistes et du Rassemblement national,
10:15 qui n'ont pas hésité en bureau
10:18 à sanctionner M. Thomas Porte
10:21 d'une sanction équivalente à celle qu'ils avaient donnée
10:24 à M. De Fournasse, qui, je le rappelle,
10:27 avait été sanctionné pour avoir dit
10:29 qu'il retourne en Afrique, c'est-à-dire un propos raciste.
10:32 Pour ce tweet fait inédit dans la Ve République,
10:36 le débat des retraites a été interrompu pendant 4 heures.
10:40 Que cherchent à faire les macronistes et le RN
10:43 si ce n'est de nous enlever une voix en moins ?
10:45 - Jusqu'à ce jour, une sanction...
10:48 - Je crois que c'était la même qui avait été...
10:50 - Ah, exactement.
10:52 - C'était exactement par une sorte de parallélisme des formes
10:54 que je n'accepte pas beaucoup,
10:56 parce que je persiste et que je signe
10:58 que la déclaration de M. De Fournasse
11:00 a été complètement manipulée.
11:02 Mais il ne m'échappe pas que par un parallélisme des formes
11:06 on adresse exactement la même sanction.
11:09 - Mais tout ça, malgré tout, regardez bien cette législature,
11:13 c'est la première fois qu'il y a autant de sanctions
11:15 qui sont présentées contre les parlementaires.
11:17 C'est la première fois qu'on parle de l'Assemblée,
11:19 non pas par la qualité des interventions,
11:21 la qualité du ton et de la bataille qui est menée,
11:23 mais sous forme d'incidents.
11:25 - Je suis prêt à dire devant la représentation nationale
11:27 qu'il n'y avait pas d'appel à la violence,
11:29 que ce n'était pas des menaces de mort,
11:31 que ce n'était pas une incitation à la haine
11:33 ou à quelconque comportement délictueux
11:35 à l'égard du ministre, à l'égard du président ou des députés.
11:38 Et que s'il a été mal interprété, que certains l'ont mal vécu,
11:41 je suis prêt à le comprendre, à reconnaître
11:43 que c'était quelque part regrettable que des gens le vivent mal.
11:47 C'est aujourd'hui ma prise de position.
11:49 - Voilà, pas d'excuses.
11:51 - Thomas Porte, pardonnez-moi, il est peuneau.
11:53 Quand vous avez une balle à l'effigie du président de la République
11:55 et d'un ministre...
11:57 - Vous le trouvez peuneau ?
11:59 - Oui, bien sûr qu'il est peuneau.
12:01 Parce que quand vous avez une balle sous le pied,
12:03 vous allez shooter dedans, et si vous shootez dans une balle
12:05 sur laquelle il y a des effigies du président de la République,
12:07 d'un ministre ou de quiconque,
12:09 vous tapez dans la tête de la personne en question.
12:11 - C'est ce qu'il a fait.
12:13 - Oui, donc s'il voulait, il essaie de remouliner,
12:16 il essaie de... Mais enfin, le mal est fait.
12:19 Et je vous dis, moi ce qui me désole,
12:21 c'est ce spectacle absolument désastreux
12:23 dont les Français n'ont pas besoin en ce moment.
12:25 Au contraire, ils ont besoin d'autre chose.
12:27 - Mais ces dernières heures, ils sont énervés, les filles, dans les médias.
12:29 Vous avez remarqué, Jean-Luc Mélenchon.
12:31 M. Mélenchon, il suffit de lui montrer les images d'Adrien Quatennens
12:34 qui réapparaît à l'Assemblée pour qu'il perde les pédales en direct.
12:38 - Jean-Luc Mélenchon, il a essayé de fâcher.
12:43 - BFM, en l'occurrence Maxime Switek,
12:45 va proposer Quatennens à l'Assemblée nationale
12:48 et va interroger, ce qui est bien le moins de monde quand même,
12:51 Jean-Luc Mélenchon pour savoir comment il a vécu cette saigne.
12:54 Il a été hué, Adrien Quatennens, on voit les images d'ailleurs, je pense.
12:57 Je rappelle quand même que c'est l'homme qui gifle,
12:59 l'homme qui frappe, l'homme qui tabasse, peut-être.
13:02 En tout cas, qui a frappé sa femme.
13:05 - Oui, gifler, c'est frapper, c'est tabasser, je veux bien qu'on ait des mots.
13:09 Ce n'est pas rien quand même de frapper une femme.
13:12 - Il a donné une gifle, il l'a reconnue.
13:13 Vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ?
13:15 Autrefois, on disait "faut avouer à demi pardonné".
13:19 Maintenant, "faut avouer jamais pardonné".
13:21 Je suis révolté contre le traitement.
13:23 Qu'est-ce que vous attendez ? De le tuer ?
13:25 Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ?
13:27 Vous avez vu la tête qu'il fait là ?
13:28 Et il tient bon.
13:29 Mais ça ne vous suffit pas, vous passez ça bien en longueur,
13:32 en espérant qu'on se bouffe entre nous.
13:34 Ce que vous faites est moralement répugnant.
13:36 Alors je vous reconnais tel que vous êtes.
13:38 Pour faire du buzz, vous êtes prêts à n'importe quoi.
13:41 - Non, monsieur.
13:42 - Et la scène que nous venons de vivre, je suppose,
13:44 sera le moment clé d'une émission que je croyais consacrée aux retraites.
13:49 Je regrette de vous avoir fait confiance.
13:51 Vous êtes des gens sans principe, sans foi ni loi.
13:54 - Vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce...
13:57 Restez là, monsieur Mélenchon, vous ne pouvez pas partir comme ça.
14:00 - Il disait "la République, c'est lui".
14:02 La honte, là, c'est lui, monsieur Mélenchon.
14:04 Parce qu'effectivement...
14:06 - Ces gens ont une conception de la liberté d'expression, je trouve.
14:10 C'est-à-dire que tu ne peux même pas interroger Jean-Luc Mélenchon
14:14 sur Adrien Quatennens qui revient à l'Assemblée nationale la veille.
14:17 Vous vous rendez compte ? La conception ?
14:20 - Voilà, la conception de la liberté de poser des questions.
14:23 C'est vrai qu'il a sans doute mal, monsieur Mélenchon,
14:25 c'était le fils préféré.
14:26 - Oui, bien sûr.
14:27 - Donc, de voir ses images, évidemment.
14:30 - Il ne peut pas reprocher à des journalistes...
14:32 - Il sait qu'il va être interrogé là-dessus.
14:34 - Il ne peut pas reprocher à des journalistes de l'avoir interrogé
14:36 sur le retour de monsieur Quatennens à l'Assemblée nationale.
14:38 Maintenant, où je partage quand même un peu de la colère de Mélenchon,
14:42 c'est que qu'est-ce qu'on attend ?
14:43 On attend une mort politique de monsieur Quatennens ?
14:47 Enfin, vous voyez, ça n'a pas de cesse.
14:50 Alors, j'ai quand même en tête quelque chose.
14:52 Et là, peut-être que le journaliste aurait pu rebondir en lui disant
14:55 "mais très bien, il retourne à l'Assemblée nationale,
14:57 vous trouvez qu'on s'acharne sur le cas de monsieur Quatennens,
14:59 mais est-ce que ce n'est pas vous, monsieur Mélenchon,
15:01 qui avez expliqué un jour que quelqu'un, un homme politique de condamné,
15:04 était inéligible ?"
15:06 Alors, c'est ça qu'il fallait lui dire, parce qu'il l'a dit, Jean-Luc Mélenchon.
15:09 Pour le reste, évidemment qu'il y a une partie de mise en scène
15:12 de la part du leader de la France insoumise,
15:14 qui surjoue, parce qu'il savait très bien qu'on allait être interrogé sur ce sujet,
15:18 mais cette mort politique qu'un certain nombre de personnes
15:22 semblent souhaiter sur le cas Quatennens
15:25 n'est pas non plus extrêmement saine, je trouve.
15:28 On va écouter d'autres réactions aujourd'hui sur le plateau de Jean-Marc Morandini.
15:31 Vous me mentez quand vous dites que ça s'est imposé à vous,
15:36 parce que vous auriez pu me prévenir d'aller en parler ce soir.
15:39 Vous avez voulu me prendre par défaut en espérant
15:42 qu'après l'usure d'une si longue séance avec vous,
15:45 expliquez que je suis, je surréagirais.
15:48 Entendre un représentant politique de son niveau
15:51 être capable de dire à un journaliste "vous ne m'avez pas prévenu, c'est inadmissible, on est où"
15:55 c'est un contrôle de la presse, donc en fait les interviews de Jean-Luc Mélenchon doivent être préparées,
15:58 il doit avoir toutes les questions en avance.
16:01 Les journalistes ce ne sont pas des porte-voix,
16:04 ce sont des gens qui posent des questions, qui interrogent.
16:07 Je nuance à propos des journalistes, je me demande
16:10 si un certain nombre de journalistes poseraient les mêmes questions
16:13 aux députés de la majorité.
16:16 Le problème c'est qu'ils se barrent.
16:19 Le problème c'est Mélenchon, c'est son côté autocrate,
16:22 c'est comment il a fait à la France Insoumise.
16:25 Il pose des questions sur le rôle des journalistes et sur la tolérance qu'on a
16:28 aujourd'hui des questions que posent les journalistes.
16:31 C'est bien aussi que face aux journalistes il y ait des politiques qui répondent
16:34 aux questions sans langue de bois,
16:37 et je pense que l'autre menace
16:40 est la langue de bois politique.
16:43 Je suis d'accord pour dire que je pense qu'il a fait une faute.
16:46 Moi c'est surtout la violence et le mépris
16:49 et la condescendance qu'il a vis-à-vis des journalistes.
16:52 On a l'impression que le journaliste qui est là, dans un rôle dans lequel il doit
16:55 servir le politique pour que le politique dise tout ce qu'il a à dire
16:58 et qu'il soit content. Après on dit "je suis satisfait, tu es un peu comme un sparring partner
17:01 dans le sport, tu as fait ce que tu voulais faire, moi je fais ce que je veux faire".
17:04 Il y a un rapport à la presse, entre Mélenchon et la presse,
17:07 qui est un peu particulier.
17:10 Oui, mais ça fait partie du personnage. Il a le verbe haut,
17:13 il a le verbe épais, il a une épaisseur historique indéniable.
17:16 Donc là il cherchait une sortie de scène aussi, comme un grand acteur
17:19 qui peut être, et il l'a trouvé assez facilement, parce que là c'est la fin de l'émission.
17:22 C'est la fin de l'émission, un peu plus tôt que prévu.
17:25 Vous avez raison, il y a quand même un hiatus sur Adrien Cadenas.
17:28 Il y a un hiatus judiciaro-médiatique en quelque sorte.
17:32 Cet homme-là a été condamné, c'est vrai, mais on ne lui interdit pas de faire son métier.
17:36 Non, alors peut-être qu'il aurait dû se représenter, pour voir s'il avait encore la cause de ses lecteurs.
17:40 Mais ce qui est marrant, c'est que Jean-Luc Mélenchon dit "vous me posez cette question
17:43 et en fait ça va abolir tout ce que j'ai dit avant de s'enser sur les retraites,
17:47 ça va buzzer, mais en fait c'est lui-même qui fait buzzer la séquence,
17:51 puisqu'il provoque un clash". Donc il sait très bien à partir de ce moment-là
17:54 qu'il n'y a que ce passage-là qui va être repris le lendemain.
17:57 Pendant ce temps, les retraites, le texte n'est pas encore à l'examen, si je ne me trompe pas,
18:01 puisque c'est l'article 7 d'un texte budgétaire, dont le premier article a été enfin terminé et adopté.
18:06 Mais les députés vont à un train de sénateurs, pour ainsi dire,
18:10 probablement pas assez vite aux yeux des syndicats, notamment les syndicats demandent aux députés
18:14 de se mettre au travail plutôt que les enfantillages qu'on a vus, je résume.
18:18 Demain, nouvelle journée de mobilisation, elle s'annonce massive,
18:21 mais le gouvernement risque encore une fois de rester sourd au bruit de la rue.
18:25 Après plusieurs journées de mobilisation, la question de durcir le mouvement se pose
18:33 et divise la population.
18:35 Malheureusement, on va être obligés de passer par là, parce que le gouvernement ne fléchit pas.
18:39 Ce sera super pénible, mais je pense qu'il y a que ça qui marchera.
18:42 Je trouve que c'est un peu beaucoup.
18:44 Les manifestations se multiplient, on a plus d'un million de gens quasiment à chaque fois dans la rue,
18:49 et le gouvernement n'en tient pas compte.
18:51 La rue n'est pas écoutée.
18:53 La rue pourrait être écoutée si les députés se mobilisaient en hémicycle au lieu de faire obstruction contre le texte.
18:58 On a en train d'entendre, de voir, évidemment, on a un rapport au travail.
19:00 Vous poussez les gens à durcir le mouvement en fait.
19:03 La grève, c'est le rapport de force.
19:05 Quand on n'est pas entendu, quand vous avez près de 80% des Français qui sont contre votre réforme,
19:10 quand vous avez des gens qui alertent sur la dangerosité sociale de cette réforme,
19:16 et quand je dis dangerosité sociale, c'est sur des vies humaines qui sont concernées,
19:19 vous ne voulez rien changer.
19:21 C'est-à-dire qu'il y a le dialogue parlementaire, vous savez que vous allez faire passer ça en force,
19:26 et donc on n'écoute rien, on n'écoute rien,
19:29 et donc finalement, c'est quoi la solution des syndicats et des gens qui manifestent ?
19:33 C'est durcir.
19:35 Je sais pouvoir compter sur l'esprit de responsabilité de leurs organisateurs
19:39 pour que la contestation et les désaccords puissent s'exprimer,
19:44 mais dans le calme, le respect des biens et des personnes,
19:48 et avec une volonté de ne pas bloquer la vie du reste du pays.
19:52 Effectivement, les syndicats ont leur agenda, les partis ont leur agenda.
19:54 Moi, je ne veux pas les syndicats et les partis, chacun a ses intérêts.
19:57 Chacun a sa partition.
19:59 Et bien, jouer une partition qui consiste à consulter le peuple.
20:03 Emmanuel Macron, c'est un hasard.
20:06 Il est toujours à l'étranger quand il parle des retraites.
20:09 Et alors, vous avez remarqué, il est à l'économie des mots.
20:12 Oui, alors c'est intéressant parce que quand il est arrivé au pouvoir en 2017,
20:16 il avait expliqué qu'il allait changer une tradition qui pour lui n'était pas très bonne,
20:20 qui était que le président de la République s'exprimait sur des sujets nationaux à l'étranger,
20:24 et qu'il ne fallait plus le faire, vous voyez.
20:26 C'est ce qu'il fait.
20:28 Mais là, on a quand même un double bras de fer, Olivier.
20:30 Il y a le bras de fer qu'on connaît, syndicats face au gouvernement sur cette réforme,
20:34 mais il y a aussi un autre bras de fer.
20:36 Et c'est peut-être de là que va découler le blocage potentiel.
20:40 C'est qu'à l'intérieur, il y a des syndicats, vous avez des syndicats plutôt légers,
20:44 et puis des syndicats beaucoup plus durs.
20:46 Pour l'instant, j'ai l'impression que c'est Laurent...
20:48 Oui, oui, c'est-à-dire que Laurent Berger, la CFDT, tient le haut du pavé pour l'instant,
20:51 en disant que les manifestations vont peut-être suffire.
20:53 Manifestations qui vont être arrêtées pendant les vacances, vous avez vu,
20:56 il n'y aura pas de grève de train, etc.
20:58 Mais si le gouvernement ne bouge pas, le pire, c'est que la CGT peut prendre le haut du pavé
21:03 et imposer des blocages, et là, c'est toute l'économie française qui sera impactée.
21:07 Je voudrais vous montrer juste un sondage ce soir,
21:11 qui nous montre que plus de 6 Français sur 10 estiment que s'il y a blocage,
21:17 s'il y a des blocages importants dont vous parlez,
21:20 le principal responsable serait forcément le gouvernement.
21:24 Le syndicat, 33%. Mais le gouvernement, c'est la faute au gouvernement.
21:28 Les Français sont logiques avec eux-mêmes, puisqu'une majorité repousse cette réforme.
21:31 Donc ils ne peuvent rendre que responsable le gouvernement.
21:34 Dans ce texte, paraît-il que les médecins du travail,
21:36 le texte qui arrive, qui est à l'examen,
21:39 les médecins du travail vont avoir un rôle clé.
21:41 C'est eux qui diront, aptes ou pas, à la retraite et quand.
21:44 Et ce n'est pas exactement ce que souhaite ce corps de médecins du travail.
21:47 On a entendu l'une de ses représentantes dans la parole aux Français,
21:50 cet après-midi sur CNews.
21:52 Il y a 4400 médecins du travail seulement, j'allais dire.
21:57 Ça veut dire que si on rend une visite obligatoire pour tous les salariés à 61 ans,
22:00 est-ce que ce sera faisable pour vous ?
22:03 Non, non, ça ne sera pas faisable.
22:07 À partir de 61 ans, si on estime avoir été dans des conditions difficiles au travail,
22:12 donc pénibilité, eh bien on pourra saisir son médecin du travail
22:16 et lui dire "je me sens mal".
22:18 Point d'interrogation, 61 ans, c'est déjà tard.
22:20 En tant que professionnel de santé au travail, nous pensons que c'est un très mauvais calcul
22:23 d'attendre les 61 ans pour faire une sélection.
22:27 C'est justement un des axes forts de la réforme.
22:30 Cette visite couperait est complètement absurde
22:33 parce que ces médecins, ils ont tous le serment d'Hippocrate.
22:38 Ils sont là pour soigner, ils ne sont pas là pour décider
22:40 qui est apte à continuer ou pas à continuer de travailler.
22:43 C'est déplacer la responsabilité de l'État
22:47 sur un tout petit nombre de médecins qui ne peuvent pas le faire.
22:51 Encore une fois, nous ne sommes pas là pour faire du tri, pour faire de la sélection.
22:55 Nous sommes là pour aider les gens, aider les entreprises.
22:58 Vous utilisez un terme un peu lourd, le tri.
23:04 Ça n'est pas un tri au sens où vous l'entendez,
23:07 c'est un tri fondé sur des données objectives
23:10 que vous-même, avec votre santé, vous mettez en jeu.
23:14 Pierre Lelouch et puis on laisse répondre Nathalie Weyl.
23:16 Quand vous recevez quelqu'un, vous allez le recevoir combien de temps ?
23:18 Un quart d'heure, 20 minutes ? Une demi-heure maximum ?
23:21 Comment vous faites un bilan de santé en un quart d'heure ?
23:24 Un mot seulement pour dire qu'aujourd'hui,
23:27 vous avez trop d'arrêts de travail en France.
23:30 Le ministère le reconnaît parce que justement, vous avez raison docteur,
23:33 il n'y a pas assez de prévention.
23:35 Je donne le chiffre, 13 milliards d'euros uniquement à cause des arrêts de travail.
23:39 Vous vous rendez compte, 13 milliards, ça correspond au déficit de la retraite.
23:43 Intéressant ce chiffre que donne Eric Nathen.
23:46 Mais sur ce que sont les médecins du travail,
23:50 on n'a pas toujours l'impression de voir des médecins.
23:52 Tous ceux qui travaillent dans une entreprise savent que le médecin de travail
23:55 ne va pas vous prescrire quoi que ce soit.
23:57 Ce n'est pas ça son job.
23:58 Mais c'est de regarder votre état effectivement.
24:00 Oui, mais là je trouve qu'il y a une piste.
24:01 Si on devait reprendre la réforme au début,
24:03 je trouve qu'il y a une piste.
24:05 Il faudrait s'occuper davantage de la santé des salariés au travail.
24:09 Mais tout au long de leur vie.
24:10 Et peut-être que l'entreprise, justement, au-delà des médecins du travail,
24:13 a un rôle à jouer.
24:14 Normalement, vous avez des rendez-vous réguliers avec les médecins du travail.
24:16 Oui, mais je veux dire, la santé des salariés au travail,
24:20 c'est quelque chose qui peut intéresser l'entreprise,
24:24 qui pourrait peut-être mettre un peu d'argent pour surveiller tout ça.
24:27 Parce que ça permettrait d'amortir les carrières pénibles
24:30 et ça permettrait d'avoir un suivi.
24:31 Ce n'est pas faire offense aux médecins du travail.
24:33 Plus fin de l'évolution de la santé et de la pénibilité des jobs
24:38 que font les uns et les autres.
24:40 Mais d'autres professionnels de santé pourraient d'ailleurs donner leur avis.
24:43 On parle des kinés aussi,
24:45 qui pourraient peut-être donner une expertise d'ailleurs intéressante.
24:48 Les médecins traitants pourraient être appelés.
24:50 On verra ce que dira le texte.
24:52 Je voulais qu'on change de sujet,
24:54 qu'on parle d'un scandale qui s'est déroulé sur le Champ de Mars.
24:58 On parle d'une touriste qui aurait été violée.
25:01 Les faits se sont passés dimanche soir.
25:02 Une enquête est ouverte pour retrouver l'agresseur de cette femme qui est brésilienne.
25:06 Ce qui est terrible encore une fois,
25:07 c'est que ça ne se passe pas au fin fond d'un bois perdu.
25:09 C'est en plein Paris, au pied de l'un des endroits les plus visités au monde.
25:13 Et quand des jeunes filles étrangères viennent et que vous leur posez la question,
25:18 elles disent "toutes, on le sait" et on ne prend pas nos sacs.
25:21 Regardez la séquence qui suit.
25:25 Sur le Champ de Mars, des touristes venus se prendre en photo au pied de la Tour Eiffel.
25:31 Des visiteurs tous très vigilants.
25:33 Beaucoup ne se sentent pas en sécurité dans ce quartier.
25:36 Le Champ de Mars, c'est une convergence de vendeurs à la sauvette,
25:41 de personnes qui viennent aussi du quartier sensible de la région parisienne,
25:46 qui viennent des fois même pour dévaliser les vendeurs à la sauvette.
25:49 Des fois, on assiste aussi à des batailles rongées.
25:52 Il y a des batailles rongées entre les vendeurs à la sauvette
25:54 parce que chacun a son secteur en fonction de son ethnie.
25:56 C'est comme ça, c'est peut-être pas plaisir à entendre, mais c'est comme ça.
25:59 Donc on se partage un petit peu le gâteau.
26:01 Et puis voilà, c'est un business derrière.
26:03 Il y a un business parce que les Tour Eiffel, ils les achètent aussi dans des endroits,
26:06 dans Paris, avec des prix très bas.
26:09 Et ils doivent les vendre parce qu'ils doivent rembourser aussi leurs billets.
26:12 Souvent, c'est des gens qui sont venus illégalement
26:15 et qui remboursent aussi leurs billets, j'allais dire,
26:17 qui leur ont permis de traverser la moitié du monde pour venir en France.
26:21 Je ne prends rien d'important sur moi, ni mon passeport,
26:24 ni mon téléphone, ni mes écouteurs.
26:27 Je garde mon téléphone dans mon sac et nous sortons tous ensemble, jamais tout seul.
26:31 L'enjeu, il est sécuritaire, mais il n'est pas que sécuritaire.
26:34 On a l'un des premiers secteurs touristiques du monde.
26:39 Si on perd ça, ce sont des milliards, des dizaines de milliards,
26:43 des centaines de milliards qui ne seront plus dépensés sur notre territoire
26:46 et qui ne rentreront pas dans le circuit économique.
26:48 Pas étonnant, les agressions et les volis sont fréquents.
26:51 Rien que sur le mois de janvier, les forces de l'ordre ont procédé
26:54 à 139 interpellations sur ce site.
26:57 Ce n'est pas à moi de le juger, de vous dire si une police municipale apportera au plus.
27:02 Parce qu'à partir du moment où vous n'avez pas la main
27:05 et qu'il n'y a pas une concertation entre deux entités
27:08 sur la manière de sécuriser Paris-Intramuros, c'est compliqué.
27:13 Une dégradation de ce quartier due, pour certains élus,
27:16 à une mauvaise gestion de la mairie de Paris.
27:19 Le Champ de Mars et la Tour Eiffel sont à bien des égards
27:22 la vitrine de Paris dans le monde et la vitrine de la France.
27:25 Pour autant, la mairie de Paris est cruellement absente de sa gestion.
27:29 Il y a des possibilités de faire des choses.
27:31 Malheureusement, on assiste aussi à une mairie qui est allergique à la sécurité,
27:34 qui est aussi dans le déni.
27:36 Je suis extrêmement, en tant que femme, solidaire de toutes ces femmes-là.
27:40 Et effectivement, moi-même, je vous le dis, avec des amis, on en discute.
27:43 On s'inquiète beaucoup pour aller sur Paris, il faut le savoir.
27:47 Pour les autorités, la sécurité aux abords de la Tour Eiffel
27:50 est désormais un enjeu majeur, en particulier à moins d'un an et demi des Jeux Olympiques.
27:56 La question qui déra tout ça, c'est évidemment la question des migrants.
28:00 Je voulais préciser que le Conseil de l'Europe,
28:03 où était Emmanuel Macron avec Volodymyr Zelensky,
28:05 on en reparlera dans un instant,
28:07 avait un ordre du jour.
28:09 Dans cet ordre du jour, il y avait précisément la question
28:11 de la lutte contre les migrations.
28:13 Et la question qui est posée est la suivante.
28:15 Peut-on ériger des murs aux frontières de l'Union
28:18 pour arrêter les flux migratoires ?
28:20 C'est un autre choix qui a été fait.
28:23 Ils sont déjà 12 pays au sein de l'Union européenne
28:28 à avoir érigé des barrières physiques à leurs frontières
28:31 pour prévenir les entrées illégales.
28:33 Parmi les défenseurs de cette option,
28:35 l'Autriche, qui réclame notamment que le budget européen
28:38 serve à renforcer la clôture érigée par la Bulgarie
28:41 à la frontière avec la Turquie.
28:43 Les opinions nationales aujourd'hui sont très favorables
28:47 à ce genre de mesures.
28:49 Et il n'y a plus que les dirigeants européens
28:53 pour s'interdire de seulement songer
28:56 à la possibilité de bâtir ces murs, ces barbelés.
29:00 Plusieurs pays, comme le Luxembourg,
29:02 jugent de leur côté que les murs n'apportent pas de solution.
29:05 Si un tel financement est jugé possible juridiquement
29:08 par le président du Conseil européen,
29:10 la Commission refuse de financer des murs et des barbelés
29:13 et penche pour des moyens plus techniques.
29:16 Nous fournirons un ensemble d'infrastructures mobiles et fixes
29:20 allant des voitures aux caméras,
29:22 en passant par des miradors et une surveillance électronique.
29:25 Soit chaque pays européen défend ses propres frontières,
29:28 des dizaines de milliers de kilomètres de frontières
29:31 pays par pays sans coopération.
29:33 Soit on décide ensemble de protéger les frontières extérieures
29:37 et de renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.
29:40 C'est le choix qui a été fait par deux moyens.
29:42 Un, les moyens techniques, mobiles, miradors, caméras,
29:45 qui a été évoqué pour le coup dans votre reportage.
29:48 Deux, un projet pilote à la frontière de la Bulgarie et de la Roumanie
29:52 qui a été nommément cité par les chefs d'État européens.
29:55 Je crois qu'un investissement européen
29:57 dans des clôtures et des murs serait une erreur.
30:02 Surtout quand vous commencez à un endroit,
30:04 alors vous voulez continuer,
30:06 et alors ce sera une frontière, puis une autre frontière.
30:10 Je ne pense pas que le mur soit une bonne solution,
30:12 mais je comprends le pays qui le construit.
30:14 Parce que le problème, c'est que le mur arrête.
30:16 Et dès le moment où il arrête, vous n'avez pas de responsabilité juridique
30:19 par rapport à la personne qui est de l'autre côté du mur.
30:21 En revanche, quand il traverse,
30:23 du point de vue de droit européen, c'est votre responsabilité.
30:25 Donc maintenant, si jamais vous avez une solidarité,
30:27 vous dites, voilà, il y a des immigrants qui sont arrivés en Italie,
30:29 en Hongrie, en Grèce, on aide,
30:31 on envisage la répartition ou le retour dans le pays.
30:34 Ensuite, on peut discuter des solutions.
30:36 Ça peut marcher.
30:37 Mais si jamais vous n'avez pas de solidarité,
30:39 que c'est de solidarité qu'on peut éventuellement réacter,
30:41 et dont on parle depuis dix ans,
30:43 et qui en effet, Dublin, qui ne produit pas ces effets,
30:45 on peut comprendre que ces États préfèrent une solution radicale.
30:48 En fait, l'Europe est divisée en deux.
30:50 Il y a ceux qui veulent des murs, qui veulent arrêter physiquement,
30:53 et puis ceux qui veulent trouver des solutions ensemble,
30:57 mais sans dériger ces barrières.
31:00 - Moi, les murs, je m'en méfie un peu,
31:02 parce que vous savez, vous vous souvenez de la ligne Réginault,
31:04 qui devait être infranchissable,
31:06 et qui a été allègrement contournée par les Allemands.
31:09 Mais moi, ce qui m'intéresse beaucoup, c'est la déclaration de Mme von der Leyen.
31:13 Parce qu'en fait, elle fait le constat d'un fiasco,
31:15 c'est-à-dire que l'Europe est une passoire.
31:17 Et qu'est-ce qu'elle promet ?
31:18 Elle promet finalement de remettre des sortes de postes frontières digitaux,
31:22 vous voyez, modernes.
31:23 Bon, finalement, on est en train de redécouvrir
31:25 qu'un poste frontière, ça permet de ne pas passer.
31:27 D'ailleurs, je vous rappelle...
31:28 - Oui, attendez, on pensait que Frontex servait à ça.
31:30 - Oui, mais Frontex, la démission du patron français de Frontex,
31:35 il a démissionné aussi, parce qu'il n'y a aucun moyen pour Frontex.
31:38 En réalité, c'est un groupe européen qui est chargé de maîtriser l'immigration illégale,
31:44 mais qui n'a pas les moyens pour sa politique.
31:46 En réalité, le président de la République avait expliqué il y a quelques années,
31:49 je crois que c'était même pendant la dernière campagne électorale,
31:52 qu'il faudrait sans doute se poser la question de l'espace Schengen.
31:55 Vous voyez, madame van der Leyen est en train de se dire
31:57 et si on remettait des frontières, qu'elles soient digitales ou pas,
32:00 ben oui, quand on ne sait plus maîtriser ces frontières,
32:03 c'est une bonne question à se poser.
32:05 Est-ce qu'il ne faut pas remettre en place des postes frontières partout en Europe ?
32:09 - Alors, hier à Bruxelles, la star, c'était Woldemar Zelensky.
32:12 On va revenir sur la question de la livraison d'armes,
32:14 et en particulier d'avions à l'Ukraine.
32:16 Mais d'abord, 21h31, le flash Isabelle Piboulot.
32:20 - Séisme en Turquie.
32:23 Au moins quatre ressortissants français font partie des victimes.
32:26 À Ankara, des cellules de crise ont été ouvertes.
32:29 Compte tenu de la situation difficile,
32:32 le Quai d'Orsay recommande aux Français de reporter tout projet de déplacement en Turquie.
32:37 Au total, les séismes dans le pays et en Syrie ont fait plus de 22 300 morts.
32:43 Le 21 février prochain, Vladimir Poutine prononcera un discours
32:47 sur l'état de la nation devant l'Assemblée fédérale.
32:50 Le président russe abordera notamment son intervention militaire en Ukraine
32:55 et la situation socio-économique en Russie.
32:58 Une allocution à l'aube du triste anniversaire de la première année de guerre en Ukraine.
33:02 Et à cette occasion, Joe Biden se rendra en Pologne du 20 au 22 février.
33:07 En France, la CFDT et la CGT appellent le gouvernement à faire preuve de responsabilité.
33:13 Laurent Berger et Philippe Martinez ont vivement répliqué aux propos d'Emmanuel Macron,
33:19 appelant à ne pas bloquer le pays par rapport à la réforme des retraites.
33:23 Une nouvelle journée de mobilisation est prévue demain.
33:26 Emmanuel Macron qui était à Bruxelles.
33:31 L'autre grand sujet, c'était la question de la livraison d'armes et d'avions à l'Ukraine.
33:35 C'est pour cela que le président Zelensky était présent hier.
33:37 Et ce sera niette pour le moment.
33:42 Dans aucun cas des avions de chasse ne peuvent être livrés dans les semaines qui viennent.
33:45 Parce qu'il y a des délais de formation, de livraison.
33:48 Et donc je ne l'exclus absolument pas, mais ça ne correspond pas aujourd'hui aux besoins.
33:52 Donc ça c'est clair, pas d'avion, puisque pas de pilote.
33:55 Ça ne correspond pas aujourd'hui aux besoins.
33:57 Oui mais de toute façon, pratiquement, si tu envoies un avion sans pilote, ça ne sert pas à grand chose.
34:02 Il faut des mois pour le former. Donc tout ça, c'est de la com'.
34:05 Monsieur Zelensky hier, reçu au Parlement européen, nous avons besoin d'armes.
34:11 Nous avons besoin de munitions, de chars modernes, de missiles à longue portée, d'avions de chasse modernes.
34:16 Merci d'en faire davantage.
34:18 Moi, j'attends toujours qu'il y ait un débat au Parlement français pour savoir où on va.
34:22 Que ce ne soit pas uniquement la décision d'un seul homme.
34:25 Moi, je suis perdu aujourd'hui.
34:28 Vous ne devriez pas l'être.
34:29 Je suis perdu.
34:30 Parce que c'est une question de principe.
34:33 Sur les principes, vous n'êtes pas perdu.
34:34 Pour moi, le principe, c'est la recherche de la paix.
34:36 Ce n'est pas d'augmenter le niveau de militarisation des uns et des autres.
34:40 Ce n'est pas le fait de donner des avions, mais pourquoi faire ?
34:42 Pour aller jusqu'où ?
34:44 Mais le problème, c'est que pour faire la paix...
34:46 Ne feigniez pas de ne pas savoir.
34:48 On le sait. Je ne sais pas.
34:50 Le problème, c'est que pour faire la paix, il faudrait aussi que les deux biligérants,
34:54 Zelensky d'un côté et Putin de l'autre, aient envie de s'asseoir à une table.
34:58 Or, ce n'est absolument pas le cas.
34:59 Pour l'instant, on n'entend parler que d'armement.
35:02 Mais oui, mais pour avoir une négociation de paix, il faut que les biligérants...
35:05 J'attendais Zelensky qui vienne nous dire, au Parlement européen, à Bruxelles et à Londres,
35:10 quels sont ses buts de guerre aujourd'hui.
35:12 Nous nous défendons contre la force la plus anti-européenne du monde moderne.
35:16 Nous vous défendons.
35:18 Emmanuel Macron veut retirer la Légion d'honneur à Vladimir Poutine.
35:23 J'allais dire, vraiment, il doit trembler.
35:25 Emmanuel Macron n'a pas exclu de retirer la Légion d'honneur remise par son prédécesseur,
35:29 Jacques Chirac, président russe, Vladimir Poutine, en 2006.
35:32 Si on retire la Légion d'honneur à tous les dictateurs de la planète qui l'ont,
35:37 je pense qu'il y a du boulot.
35:39 Ce qu'il faut faire, c'est peut-être de ne pas leur donner.
35:41 Pas faux.
35:42 Ce qui était intéressant dans le discours de Volodymyr Zelensky,
35:45 c'était brillant, qu'on l'aime, qu'on l'aime pas, c'était brillant,
35:49 c'est qu'il a défendu l'European way of life.
35:53 Ça, c'était particulièrement intéressant, parce qu'on voit bien que son discours,
35:58 c'est de dire, on vous défend, on défend toute l'Europe.
36:01 Oui, mais cet avionnage pour la liberté nous conduit où ?
36:05 Cher Olivier, c'est ça la question.
36:07 Pour l'instant, il a obtenu des armes plutôt défensives,
36:11 mais un avion de chasse, c'est une arme offensive.
36:13 Il l'aura pas.
36:14 Alors, il l'aura pas, mais il l'a demandé à d'autres.
36:17 Je crois qu'il a demandé des F-16 aux Pays-Bas, par exemple.
36:19 Donc, s'il a des avions de chasse, la guerre, dont l'Ukraine est victime,
36:24 prend une toute autre dimension.
36:26 Là, il y a plutôt une contre-offensive russe sur le terrain.
36:30 Mais si l'armée ukrainienne se met de nouveau à avancer,
36:34 Zelensky va aller jusqu'où ?
36:36 On a bien compris que c'était des décisions européennes qui étaient prises pour armer l'Ukraine.
36:43 Lutter pour sa liberté et faire passer le message qu'on lutte pour la liberté de tous,
36:47 c'est un beau message.
36:48 Mais si Zelensky et son armée passent le Dniepr et vont en Crimée,
36:53 Poutine, qui a annexé la Crimée, considère que la Crimée fait partie du territoire russe
36:57 et dans la doctrine russe, mon cher Olivier,
37:00 si vous touchez à une parcelle du territoire russe,
37:03 alors vous pouvez utiliser l'arme nucléaire.
37:05 Il y a deux questions, dont base Crimée.
37:07 C'est vrai que ce sont deux questions qui ne sont toujours pas clairement abordées.
37:10 Ce que reproche, on a entendu à Georges Fenech, à Zelensky, de ne pas dire clairement ses buts.
37:17 Bon, on va marquer une pause et puis on revient dans un instant pour terminer l'émission.
37:21 On va parler de littérature, de grande littérature.
37:23 L'Académie française qui a fêté un nouvel entrant.
37:27 Et puis une autre littérature aussi, puisqu'on aime les livres,
37:30 mais on va parler d'un livre formidable sur le mauvais goût.
37:50 Avant de parler de littérature, Eric Revelle, si je vous demande combien vous gagnez,
37:54 il y a de fortes chances, d'abord que vous ne me répondiez pas,
37:57 et si vous me répondiez, que vous me mentiez.
37:59 Ah oui ?
38:00 C'est ce que dit un sondage, regardez.
38:02 Posez-moi la question.
38:04 Révéler son salaire à ses collègues.
38:07 En France, la question reste taboue, c'est en tout cas ce que révèle un sondage.
38:11 Oui absolument, Romain, c'est un sondage réalisé par l'Institut YouGov
38:14 pour le tout dernier numéro du magazine Management,
38:16 qui montre que seuls 34% des Français connaissent le salaire de leurs collègues,
38:21 15% connaissent celui de leur supérieur hiérarchique.
38:24 Ça n'intéresse pas beaucoup à l'autre.
38:26 Le pire, vous le disiez, c'est que quand on en parle, en plus,
38:28 on ne dit pas toujours la vérité.
38:30 34% des Français ont déjà menti sur leur salaire,
38:34 les femmes mentent moins que les hommes,
38:36 elles sont plus honnêtes quand on leur parle salaire,
38:39 28% ont déjà menti contre 39% des hommes.
38:42 Et puis un autre constat, plus on gagne, plus on ment.
38:46 J'ai un conseil, vous allez sur le parting et vous regardez les voitures,
38:50 et là vous allez tout de suite comprendre.
38:52 Oui, mais parfois il y a des gens qui ont une grosse voiture,
38:55 mais une petite maison, des gens qui ont une grande maison,
38:58 et une vieille voiture, plus pas, bien sûr.
39:02 Je n'ai pas de maison, je n'ai pas de voiture.
39:04 Pas de voiture.
39:05 Voilà, mais la question qu'on pose en ce moment,
39:07 c'est combien tu as gagné pour la retraite, sur tout ça.
39:10 Oui, moi ça me concerne, parce que moi je ne suis plus salarié,
39:13 donc moi je fais partie des seniors qui ont quitté l'entreprise précipitamment,
39:16 touchés par la limite d'âge qu'imposent parfois certaines entreprises.
39:19 Quel âge ?
39:20 Moi je vais avoir 62 ans.
39:22 La retraite ce n'est pas tout de suite ?
39:24 Si, si, si, moi je vais prendre ma retraite là.
39:28 En tout cas, si vous ne savez pas quoi faire pour votre retraite,
39:31 j'ai un job à l'Académie française, il reste 5 sièges de libre.
39:35 D'habitude il n'y a pas, depuis quelques années ça intéresse beaucoup moins l'Académie française.
39:39 Il y a un nouvel académicien qui a fait son entrée, 86 ans,
39:41 l'auteur hispano-péruvien Mario Vargas Llosa.
39:44 Quand j'étais enfant et qu'un nouvel académicien entrait à l'Académie française,
39:56 ça faisait la lune des journaux.
39:57 Aujourd'hui, ça passe inaperçu.
39:59 Mario Vargas Llosa est entré à l'Académie française hier,
40:04 il a une particularité, il n'a jamais écrit une ligne en français.
40:06 Mais regardez ces images, parce que ça c'est la France.
40:09 La France et son ADN, la littérature.
40:13 Alors on peut se moquer peut-être de ces vieux messieurs et vieilles dames
40:19 parfois qui sont habillées tout de vert,
40:21 mais il y a là quelque chose qui est essentiel à notre pays
40:24 et que plus personne ne souligne.
40:27 La France est construite sur une langue, sur une littérature prestigieuse
40:31 et sur l'État, avec beaucoup d'écrivains qui se sont mêlés de politique.
40:35 Et c'est ça qui est en train de partir, qui est en train de s'éloigner de nous
40:40 et la culture littéraire, les humanités, qui étaient vraiment le prestige
40:44 de la culture encore dans notre génération, ne l'est plus.
40:49 - Je voudrais ajouter aussi qu'on attend de l'Académie française,
40:52 qu'elle défende avec plus de vivacité la langue française,
40:56 qui est en recul partout.
40:58 La langue française, en plus avec toutes les dérives, la langue inclusive, etc.
41:02 - Bien sûr. Mais elle le dit, mais elle ne se fait pas s'y entendre.
41:05 - Quand vous imaginez que même dans les pays, les ex-colonies françaises
41:08 d'Afrique du Nord, etc., le français recule au bénéfice de l'anglais.
41:12 Et moi, je propose, puisqu'il y a eu le Brexit,
41:15 finalement l'anglais est parlé par qui en Europe en tant que langue officielle
41:19 à part la petite île de Malte, qu'on rétablisse le français
41:23 comme totalement langue officielle au niveau européen,
41:26 comme ce fut le cas au 18e siècle.
41:28 - Déjà qu'on défende le français et qu'on n'impose pas l'écriture inclusive
41:31 à l'université, ça défend...
41:33 - Oui, il faut défendre...
41:34 - C'est quand même extraordinaire, d'abord que ça n'intéresse plus personne
41:37 et ensuite que l'Académie française cherche comme ça à faire occuper des sièges.
41:42 - Oui, je ne sais pas si elle cherche, mais c'est vrai que Vargoloza,
41:45 c'est un magnifique écrivain, s'il se tient à rappeler,
41:47 il n'a jamais écrit une ligne en français.
41:49 Si je peux me permettre, Olivier, si vous avez un livre,
41:51 peut-être que vous en avez lu de lui, moi il y en a un qui m'a marqué,
41:53 qui s'appelle "Un héros discret", qui est une histoire d'héritage
41:56 entre des enfants d'un vieux monsieur et la jeune gouvernante,
41:58 qui est un très très beau livre, "Un héros discret".
42:01 - Pour terminer, j'ai une autre recommandation,
42:03 enfin on a une autre recommandation, c'est le dictionnaire amoureux du mauvais goût.
42:06 - Autre chose ? - Vous allez voir.
42:08 - Le dictionnaire amoureux du mauvais goût.
42:14 - Nicolas Bestiendorf.
42:16 Parce que ça, le goût, c'est le truc le moins bien partagé du monde.
42:19 Par exemple, la voix de Zeus, c'est pas possible.
42:21 - Franchement, écoutez, c'est pas possible ça.
42:27 - Qu'est-ce qu'elle a, ma veste ? - Je blague.
42:29 - Vous parlez d'un sujet tabou entre tous, du bon goût,
42:32 alors ça j'hésite à le dire, c'est le pet.
42:34 Le sommet du mauvais goût.
42:36 - Qui ne pète ni ne rote et voit l'explosion, en redit la haute seuf.
42:39 - Oui, mais... - En redit la haute seuf.
42:42 - J'entends bien, mais bon. - Chez Rabelais, ça pète tout le temps.
42:45 - Oui, mais... - Ça pète chez Rabelais. C'est l'offre.
42:47 - Oui, mais imaginez, c'est quelque chose qui est impossible à imaginer
42:52 dans un dîner, dans un premier rendez-vous amoureux.
42:54 - On ne va pas dans les mêmes dîners, Jérémie, écoutez.
42:57 - Je pète souvent dans les dîners, je suis désolé.
42:59 - Avec votre patron, que sais-je ?
43:01 Il y a quelque chose là de tout à fait...
43:04 On est au sommet.
43:06 - Moi, j'ai eu ma première épiphanie cinématographique devant la soupe aux choux.
43:09 Je suis parti d'une génération qui a...
43:11 Et pour moi, ça a été quelque chose de vertigineux.
43:14 L'idée que des adultes, des comédiens, puissent se livrer à un tel spectacle,
43:18 j'ai eu une crise de rire, c'est mon premier rire total.
43:21 - Mais parce qu'on a 11 ans.
43:23 - Ah non, moi, ça m'amuse toujours.
43:25 Je suis désolé, je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me fait toujours rire.
43:28 "Dumb and Dumber", "Le shérif est en prison", tous ces films,
43:31 je regarde ça avec mes enfants, je regarde seul,
43:33 et je n'ai aucune honte de rire de ça.
43:35 - Est-ce que Rihanna incarne, selon vous, le bon goût,
43:38 regardez comme ça, c'est chic, le bon goût ou le mauvais goût, à ce niveau-là ?
43:43 - Je pense qu'on est au-delà.
43:45 Il y a une sorte de paragou, de supragout.
43:48 Là, ça sort de la syntaxe, je pense.
43:50 - Non, mais c'est le goût d'aujourd'hui, peut-être.
43:53 - Non, c'est un monde à part, personne ne s'habille comme ça dans la vraie vie.
43:56 - Ah, je ne suis pas sûr que personne ne s'habille comme ça dans la vraie vie.
43:59 - On peut parler de s'habiller, je ne sais pas, parce que ça fesse un petit peu.
44:02 - Voilà, Eric Reuvel, un commentaire sur Rihanna,
44:05 qui chantera pour la finale du Super Bowl.
44:07 - Oui, je sais, oui. Pas sur Rihanna, mais sur le paix, si vous me le permettez, Olivier,
44:11 parce qu'on dit "mauvais goût", etc.
44:13 Il y a un magnifique roman d'un monsieur qui s'appelle Serge Gainsbourg,
44:16 qui s'appelle Evgeny Sokolov,
44:18 qui est un tout petit roman sur un pétomane célèbre
44:21 dans les cours tsaristes ou les cours royales,
44:24 et qui à l'époque était une star.
44:25 Comme quoi, vous voyez, les goûts et les couleurs...
44:27 - C'est un peintre. - C'est un peintre.
44:28 - Je l'ai lu, je l'ai lu, ce livre de Serge Gainsbourg.
44:30 - Evgeny Sokolov, voilà.
44:31 - Merci beaucoup, Eric Reuvel.
44:33 Merci de nous avoir suivis.
44:35 Merci à Valérie Acna, Adrien Fontot et Victor Huon
44:37 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
44:38 On a juste une dernière information à vous donner.
44:41 On vient de la prendre, on est très inquiets pour Pierre Palmade.
44:44 Pierre Palmade a été, semble-t-il, grievement blessé
44:47 dans un accident de la route
44:49 et son pronostic vital est engagé,
44:54 nous dit une alerte de l'agence France Presse ce soir.
44:58 Donc Pierre Palmade, pronostic vital engagé
45:01 après un très grave accident de la route, évidemment.
45:05 On aura d'autres informations d'ici quelques minutes
45:08 et notamment à 22h dans l'émission qui suit,
45:11 soir info, évidemment, Olivier Piquart en flaque.
45:14 Merci beaucoup.
45:15 [Musique]