Karim Zeribi : «On aimerait ne pas critiquer la justice et son fonctionnement»

CNEWS

Pour le consultant CNEWS, Karim Zeribi, la justice française et son fonctionnement sont critiquables : «On aimerait ne pas critiquer la justice et son fonctionnement».

Transcript

00:00 - Oui, ça devient malheureusement et dramatiquement courant.

00:03 On aimerait ne pas critiquer la justice et son fonctionnement,

00:08 mais force est de constater quand même que ces dysfonctionnements,

00:12 ils sont quand même récurrents.

00:14 On commente régulièrement les effets d'hiver qui sont graves sur les news.

00:20 Il y a quelques semaines, Gabriel était sur le plateau avec moi,

00:24 c'était un violeur qui était connaît à 17 ans,

00:27 qui n'en avait fait que 11, d'année de prison,

00:30 qui est sorti et qui a recommis un viol en tuant une jeune femme.

00:35 Là, on a quelqu'un qui a un casier judiciaire long comme le bras,

00:39 qui devait comparaître pour une affaire grave aux assises,

00:44 c'est pas rien quand même, je veux dire,

00:46 il n'a pas voulu trois pommes sur un marché,

00:49 et malgré tout, il était en liberté, sans contrôle judiciaire, semble-t-il,

00:54 alors que ce gars régulièrement terrorisait son environnement.

01:01 C'est le cousin germain de Siem qui l'a dit en conférence de presse,

01:04 les gens se sentaient menacés, ont été menacés plusieurs fois

01:09 dans son environnement de proximité.

01:12 On marche sur la tête, je veux dire.

01:14 La question qu'on est en droit de se poser,

01:16 lorsqu'un magistrat commet une erreur gravissime de ce niveau-là,

01:20 que se passe-t-il derrière ?

01:22 Est-ce qu'on remet un peu en question sa position dans la justice,

01:27 comme on le ferait pour n'importe quelle autre profession ?

01:30 Toutes les professions !

01:32 On commente souvent ce qui se passe du côté des forces de l'ordre de la police nationale.

01:36 L'IGPN, c'est plus de 3 000 sanctions par an,

01:39 c'est le corps le plus sanctionné de la police nationale,

01:42 et c'est normal, ils ont une arme, ils sont assermentés,

01:45 ceux qui bafouent les codes de déontologie sont sanctionnés.

01:48 Quand on est magistrat, quand on brise la vie d'une famille,

01:52 quand on laisse des gens de queue dehors sans contrôle et sans suivi,

01:56 à un moment donné, il y a quand même une responsabilité.

01:59 Et quand je dis ça, je ne vais pas le prendre sur tous les magistrats.

02:01 Juger est un acte difficile,

02:03 il y a des femmes et des hommes qui le font remarquablement bien,

02:05 mais lorsqu'on se trompe, on doit engager aussi sa responsabilité.

02:09 Ça me paraît normal.

02:10 Or là, on a l'impression qu'il y a une forme de surpuissance

02:14 de magistrats, de juges intouchables.

02:17 Moi, ça me met quand même un peu mal à l'aise.

02:19 [Musique]

02:22 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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