Grippe, bronchiolite, covide ... où sommes-nous la triple épidémie en France?
  • l’année dernière
#Grippe #bronchiolite #covide
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Telle une étape de montagne sur le Tour de France, les trois sommets se sont succédés à un rythme infernal, ne laissant aucun répit aux soignants. La bronchiolite a culminé début décembre, le Covid-19 mi-décembre et la grippe à Noël. Les fêtes de fin d'année n'ont pas généré le rebond que l'on aurait pu craindre. La descente est bien engagée, selon les derniers bilans de Santé publique France : -49% d'une semaine sur l'autre aux passages aux urgences symptômes grippaux, -43% pour suspicions de Covid-19 et -32% bronchiolite. La triple épidémie semble bel et bien derrière nous. Pour combien de temps ? L'épidémiologiste Antoine Flahault, directeur l'Institut de santé globale Genève , n'imagine pas un retour du tiercé viral avant l'hiver prochain : « La grippe, puisqu'on la connaît et qu'on la surveille, ne fait qu'un pic épidémique par saison hivernale". Pour la bronchiolite, son rythme habituel indiquerait plutôt un retour à l'hiver prochain - mais désormais rien n'est sûr dans un paysage bouleversé par le Covid. Ne jamais crier victoire trop tôt avec le Covid Quant au coronavirus, l'histoire récente nous enseigne qu'il ne faut jamais crier victoire trop tôt. « Le Covid est revenu cinq fois en l'an 2022. Je ne m'aventurerai pas à dire qu'il ne signera pas son retour prochainement. Il y a tellement de candidats pour succéder à la sous-variante BQ.1.1 qui sévit actuellement en France, notamment le candidat américain hautement transmissible XBB.1.5, qu'il est à craindre que le répit soit de courte durée », tempère Antoine Flahault. Les cas de Covid-19 sont en forte baisse depuis mi-décembre, mais le rythme de la baisse s'essouffle cette semaine, ce qui annonçait souvent dans le passé future flambée. Inédite, la triple épidémie a suscité de nombreuses inquiétudes chez les spécialistes. Une coexistence pacifique relative entre les virus a finalement été observée. « C'est une question qu'on s'est posée : les co-infections pourraient-elles générer des cas plus graves ? Dès les premiers éléments que l'on peut avoir, même s'il faut rester prudent, des co-infections fréquentes n'ont pas été observées, par exemple grippe-Covid», relate l'infectiologue Anne-Claude Crémieux, auteure du livre Les citoyens ont le droit de savoir . Des infections bactériennes qu'on n'a pas vu venir En revanche, ce paysage saturé de virus a généré une recrudescence des infections bactériennes à streptocoque A, avec neuf décès à déplorer chez les enfants. « C'est une forme grave d'infection par une bactérie bien connue puisqu'elle provoque des angines, mais, d'ordinaire, elle donne rarement des infections graves. On ne s'y attendait pas du tout, et cela explique en partie la pénurie d'antibiotiques », note Anne-Claude Crémieux. Dans 56 % des cas, les enfants étaient co-infectés par un virus, le plus souvent le VRS ou la gri
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