On a tort de reprocher à Emmanuel Macron de n'avoir pas fait la réforme des retraites au début de son premier mandat. C'est oublier qu'il ne l'avait pas inscrite dans son programme de candidat ; en déclenchant l'opération par surprise, il se serait donc heurté à un déficit de légitimité – le seul déficit qui, en France, effraie les gouvernants. Du reste, quand il a fini par tenter le coup, l'affaire s'est terminée en eau de boudin. On a également tort, d’ailleurs, de croire que l’épidémie de Covid fut responsable du fiasco de 2020.