« La France est la France, et quand nous estimons certains choix indispensables pour la nation française, nous sommes en mesure de les imposer. » À dix jours d'un conseil des ministres franco-allemand qui s'annonce hautement éruptif, tant les sujets de discorde se sont accumulés entre Paris et Berlin, le ton adopté dans l'entourage du pouvoir vire à l'offensif. En coulisse, un membre du gouvernement glisse que la France est prête à « aller au conflit » si elle n'obtient pas de l'Europe la décorrélation des prix de l'électricité de ceux du gaz, et ce « dans les six mois ». « Nous devons y mettre tout notre poids politique », martèle le même, visiblement excédé par une polémique qui dure depuis plus d'un an et est en train de virer au conflit politique.