Chaos à Brasilia. Les images surréalistes de la tentative de coup d’État
  • l’année dernière
Des centaines de sympathisants de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre des symboles de la démocratie brésilienne ce dimanche 8 janvier, avant d’être maitrisés par les forces de l’ordre.

Des centaines de sympathisants de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont lancé des assauts quasi simultanés contre ces symboles de la démocratie brésilienne: le palais présidentiel du Planalto, le Congrès et la Cour suprême. Il a fallu près de quatre heures à des forces de l'ordre visiblement mal préparées pour les évacuer.

Peu après les assauts rappelant l'invasion du Capitole à Washington en janvier 2021 par des sympathisants de l'ex-président défait Donald Trump, allié et modèle de Bolsonaro, quelque 300 émeutiers avaient été arrêtés.
Lundi matin, au moins 1.200 bolsonaristes qui occupaient un campement au coeur de Brasilia ont été arrêtés à leur tour, selon les médias brésiliens, lorsque la police militaire et l'armée ont démantelé leur campement.
Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche.

Le chef de la sécurité, Anderson Torres, un bolsonariste, a par ailleurs été démis. Le parquet a demandé l'ouverture immédiate d'enquêtes pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l'attaque des bâtiments officiels.
Les émeutiers ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais qui sont des trésors de l'architecture moderne signés Oscar Niemeyer. Des oeuvres d'art du patrimoine national d'une valeur inestimable ont été endommagés.
Les condamnations ont afflué du monde entier, de Washington, à Pékin, Moscou, Paris en passant par les capitales latino-américaines.
Jair Bolsonaro, lui, se trouve en Floride, aux Etats-Unis, où il est parti deux jours avant l'investiture de Lula le 1er janvier, se refusant à remettre l'écharpe présidentielle à son ennemi juré dont il n'a jamais digéré la victoire.

Dans une série de tweets, et seulement six heures après les assauts, Bolsonaro a condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", mais a nié toute responsabilité, "rejetant les accusations, sans preuve" de Lula selon qui il aurait encouragé les violences des "fascistes".
L'ex-président n'a cessé de remettre en cause le processus électoral, appuyé par une désinformation massive sur les réseaux sociaux, et nombre de ses supporters restent persuadés que la victoire lui a été volée - comme ceux de Trump aux Etats-Unis.
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