Kevin McCarthy élu président de la Chambre des représentants après 15 tours de vote
  • l’année dernière
Le républicain Kevin McCarthy a été élu président de la Chambre américaine des représentants dans la nuit de vendredi au samedi 7 janvier, mettant fin à un processus marqué jusqu’au bout par de très vives tensions dans les rangs républicains. Il aurai fallu pas moins de 15 tours et des tractations particulièrements animées sur plusieurs jours pour arriver à ce résultats.

A force de négociations et de discussions, le groupe de trumpistes qui paralysait la nomination du quinquagénaire de Californie a finalement cédé. Ils ont mis fin à une pagaille au Congrès, inédite en plus de 160 ans qui préfigure de débats très agités au Congrès américain durant les deux prochaines années. Mais pas sans un dernie baroud d’honneur.

Ces électrons libres ont fait durer le suspense jusqu’au bout, bloquant une dernière fois la candidature de l’élu au 14ème vote, provoquant une véritable pagaille dans l’hémicycle.

Kevin McCarthy s’est alors dirigé vers le groupe de trumpistes, alors que les doigts se pointaient accusateurs. Au milieu du brouhaha, la greffière du Congrès appelait les élus à rester calmes. Le républicain Mike Rogers, comme vous pouvez le voir dans les images ci-dessous a dû être physiquement retenu.

Toute la semaine durant, ce noyau dur d’élus conservateurs, qui accuse l’élu de se plier aux intérêts de l’establishment de Washington, a profité de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour jouer les trouble-fête.

Ils n’ont fait retomber la pression qu’après avoir obtenu des garanties de taille -- dont une procédure visant justement à faciliter l’éviction du « speaker ». Enfin élu, Kevin McCarthy remplace la démocrate Nancy Pelosi au poste de « speaker ». Et ressort affaibli de cette élection qui augure d’un mandat très difficile.

Anniversaire de l’assaut du Capitole
Tout au long de ce processus de désignation de « speaker », le parti de Joe Biden n’a pas manqué de dénoncer la mainmise des fidèles de Donald Trump -- dont beaucoup refusent toujours de reconnaître sa défaite en 2020 -- sur le parti républicain, deux ans jour pour jour après l’assaut du Capitole.

Mais les démocrates, qui ont perdu le contrôle de la Chambre après le scrutin de novembre, ne disposaient pas d’assez de voix pour mettre fin à cette paralysie.

Des séances de négociations marathon dans les galeries adjacentes à l’hémicycle, une horde de journalistes captant chaque déclaration de ce groupe d’électrons libres... Cette élection est par moments apparue interminable.


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