Les médecins généralistes manifestent pour une revalorisation de la consultation

  • l’année dernière
SANTÉ - « Médecins méprisés, patients en danger ». Déjà en grève, les médecins libéraux étaient dans la rue ce jeudi 5 janvier à Paris avec pour revendication principale la revalorisation de la consultation à 50 euros. La manifestation, organisée par le jeune collectif « Médecins pour demain » avec le soutien de syndicats, a été suivie par plusieurs centaines de médecins, principalement des généralistes.

« Si on est là, c’est que l’exaspération est telle qu’on est obligés de sortir et d’abandonner nos cabinets », défend Christophe Rondeau, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Ce médecin généraliste venu d’Angers exerce depuis 30 ans et dit avoir vu le système de santé se détériorer. Il fustige particulièrement la part du travail administratif qui empiète trop sur le soin : « On est là pour soigner, pas pour remplir des papiers » déplore-t-il.

Les manifestants arguent que la revalorisation de la consultation à 50 euros leur permettrait notamment d’embaucher des secrétaires pour pouvoir consacrer plus de temps aux patients. Ils défendent cette mesure pour rendre la médecine de ville plus attractive.

« On n’a pas demandé ce bras de fer »

« Soyons raisonnables », a répondu jeudi François Braun. Mais s’il a fermé la porte aux 50 euros, le ministre de la Santé a redit que la consultation serait bien revalorisée dans le cadre de la renégociation en cours de la convention liant les médecins libéraux à l’Assurance maladie.

« Je suis prêt à augmenter cette consultation dès lors que les besoins de santé des Français sont remplis », a-t-il souligné, reprenant un principe de « droits et devoirs » devenu son mantra. « On fait déjà le maximum », rétorque Aurélie Prouvost. « Il faut nous donner les moyens de voir encore plus de patients » insiste la généraliste de Plumergat.

Pour Emmanuelle Jolly, venue de Bordeaux, c’est l’épuisement et l’inquiétude qui dominent : « Le système de santé est en train de mourir » affirme-t-elle. Sa consoeur Maxine Raimi ajoute : « Ce bras de fer, on ne l’a pas demandé. On a fait des propositions depuis des années qui n’ont pas été écoutées. »

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