L'accord était tellement improbable qu'il a déclenché, au sein des délégations, une salve de cris de victoire. Lundi 19 décembre à Montréal, 195 pays sont parvenus à s'entendre sur l'objectif de protéger 30 % des terres et des océans d'ici à 2030, c'est-à-dire plus du double de la situation actuelle. Qualifié d'« ambitieux », voire d'« historique » par les grandes ONG et les gouvernements occidentaux, qui redoutaient un texte a minima après le recul des ambitions constaté à la COP27 sur le climat quelques semaines plus tôt sur fond de crise énergétique mondiale, l'accord s'inscrit toutefois dans un cadre tellement flou qu'on peine à définir s'il sera porteur de réelles avancées.