« La (Très) Grande Évasion » veut créer le débat. Entretien avec son réalisateur, Yannick Kergoat
  • l’année dernière
Diffusé en avant-première lors de la dernière Fête de l’Humanité, le dernier film de Yannick Kergoat, La (Très) Grande Évasion, sort en salles le 7 décembre. Un documentaire puissant et humoristique qui démonte les rouages de l’évasion fiscale avec pour objectif d’inscrire cette question dans le débat public. Entretien avec Yannick Kergoat.

Le capitalisme n’est pas devenu fou, il est devenu incontrôlable. De révélations en scandales successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et l’objet d’un concours de déclarations vertueuses pour les politiques.

Composé de pertinentes images d’archives, de savoureux entretiens et d’animations révélatrices, Yannick Kergoat réussi à démocratiser l’histoire (pas si) complexe de l’évasion fiscale. Un documentaire qui démontre avec quelle facilité les ultra-riches réussissent à minimiser l’impôt à travers le monde.

Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour échapper à l’impôt, pour nous, simples citoyens et citoyennes, les politiques d’austérité s’intensifient et les inégalités explosent.

« C’est clairement un film avec lequel on souhaite utiliser la salle comme un lieu d’échanges et de débat, un espace public alternatif aux médias dominants. » souligne le réalisateur.

On voudrait nous faire croire que les mécanismes de l’évasion fiscale sont incompréhensibles et qu’elle est impossible à endiguer… Il ne nous reste alors que nos bulletins de vote, notre déclinant pouvoir d’achat et nos yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout.

À découvrir en salles à partir du mercredi 7 octobre.