Ces Français ont inventé des collants « ultra-résistants »
  • l’année dernière
Par temps frais et quand elle met des jupes, Ella peut utiliser jusqu’à « deux ou trois collants par semaine ». Las d’en racheter tous les mois, l’étudiante en école de mode s’est mis en quête de collants plus solides. Alors, quand elle est passée devant le stand de la marque Cygnes au salon du Made in France (Porte de Versailles, jusqu’au 13 novembre à Paris), elle s’est tout de suite arrêtée. Lancée il y a tout juste un an par deux jeunes Français, l’entreprise basée à Reims propose des collants « ultra-résistants ». Un accessoire « fait pour être porté jusqu’à 30 fois », vente une affiche du stand. « On a voulu combattre l’obsolescence programmée des collants. On a trouvé un fil extrêmement résistant, issu du monde de l’escalade, qu’on a détourné pour faire notre production », explique Inès Saadallah, cofondatrice de Cygnes. C’est lors d’une discussion avec des membres de sa famille, peu avant le premier confinement, que la jeune femme de 26 ans a eu le déclic : « Toutes les femmes se sont mises à se plaindre de leurs collants. Il n’y a aucune marque qui les satisfaisait et en plus ça coûte cher », se souvient-elle. « C’est bien le problème de toutes les femmes : on a tout le temps des collants qui s’effilent », abonde Amandine, une cliente, en désignant son collant neuf, déchiré au bout d’une matinée d’utilisation. Pour le remplacer, elle a décidé de tester les collants de Cygnes, vendus 34 euros. « On a tiré bien fort pour vérifier : ça à l’air bien résistant », se félicite-t-elle. Au-delà de la question pratique, Inès et Axel ont voulu mettre en avant l’écologie. « 130 millions de collants sont vendus en France chaque année mais ils ont, en moyenne, une durée de vie de 5 utilisations. Pour la production d’un seul et même collant, 750 litres d’eau sont nécessaires », explique Inès en précisant travailler à une solution pour recycler les collants usés. On a testé avec eux la résistance de leurs collants.