Violences sexuelles et sexistes : Eric Dupond-Moretti : "La justice ne se rend pas dans des cénacles politiques, des comités de déontologie ad hoc"
  • il y a 2 ans
Accusés respectivement de violences et harcèlement psychologiques, Adrien Quatennens et Julien Bayou sont depuis quelques jours au cœur du débat. Mais le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a jugé qu'il était « temps de siffler la fin de la récréation ».

Pour le garde des Sceaux, nous sommes « en train de créer une justice de droit privé qui n'a strictement aucun sens », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à son ministère. « C'est extraordinairement dangereux […], certains se font dévorer par un monstre qu'ils ont contribué à créer », a encore déploré l'ancien avocat. « La libération de la parole de la femme, oui, même au travers des réseaux sociaux, a affirmé M. Dupond-Moretti. Pour autant, les réseaux sociaux ne peuvent pas être l'unique réceptacle sans filtre de cette parole et la justice doit intervenir. »

« Il n'y a pas de code de déontologie mis en place par tel ou tel parti. Il y a la justice et il y a un Code pénal », a rappelé le ministre en qualifiant son intervention de « coup de gueule ». « Il y en a marre de ces trucs-là. […] La justice est une institution qu'on ne peut pas mettre de côté. Je suis attaché à la parole des victimes, je suis attaché à la présomption d'innocence, je suis attaché à un certain nombre de grands principes que notre société civilisée a mis des millénaires à élaborer, a-t-il ajouté. La justice est notre pacte social et ne peut être dévoyée. »
Des propos qui ont mis en colère Raquel Garrido
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