Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin veut durcir l'attribution de la nationalité française... à Mayotte en réformant localement le droit du sol !
  • il y a 2 ans
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin, en visite à Mayotte, a annoncé cette nuit depuis la commune de Dzaoudzi, sa volonté de durcir l’attribution de la nationalité française aux enfants nés sur l’archipel, afin de faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores.

Pour qu’un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu’au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l’île depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.

En juillet 2018, l’Assemblée nationale avait déjà fait un pas dans cette direction en votant l’adaptation du droit du sol à Mayotte au terme d’un vif débat y compris au sein de la majorité. L’article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l’un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

«La situation ne cesse d’empirer» : à Mayotte, les bandes de jeunes violents mettent l’île sous tension Lors d’un discours consacré aux Outre-mer, Emmanuel Macron avait alors soutenu cette démarche, en affirmant quelle permettait « de préserver le droit du sol » en « adaptant ses conditions d’exercice à la réalité de ce territoire ».

Un nouveau durcissement de cette mesure devait déjà figurer dans un projet de loi spécifique à Mayotte avorté début 2022 après son rejet par les élus locaux. Dans le 101e département français, le ministre de l’Intérieur s’est fait présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l’immigration clandestine.

« La hausse continue des moyens techniques et humains ne suffira pas », a déclaré Gérald Darmanin à la presse. « Il faut lutter contre l’attractivité sociale et administrative du territoire », a-t-il estimé.
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