« La trahison, en politique, ce n'est pas grave. » Ainsi parle Nicolas Sarkozy. Cette sentence est restée gravée dans la tête du convive, fidèle Marcheur de son état, qui lui exposait au cours d'un déjeuner en tête-à-tête la difficulté d'Emmanuel Macron à dénicher des personnalités de confiance. L'ancien président, persiflent ses détracteurs, en connaît un rayon, lui qui traîna longtemps le méchant surnom de « Brutus ». « Son parcours a toujours été teinté d'opportunisme : souvenez-vous de la façon dont il a trahi Pasqua, puis Chirac pour Balladur. En 2016, quand l'électorat de droite ne l'a pas choisi à la primaire, il a tout fait ensuite pour saborder le parti », éreinte un député LR de la jeune génération.