Ligue des champions - Directeur sportif de Liverpool depuis 2016 et directeur sportif du club depuis 2011, Michael Edwards reste un inconnu du grand public.
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Les fans de Liverpool érigeraient une statue de lui s'ils le pouvaient. Le problème est qu'ils ne savent pas vraiment à quoi ça ressemble. Mais ils savaient ce qu'ils lui devaient. D'où la mythologie de Michael Edwards construite autour d'Anfield : discret, moderne, travailleur et performant. Si Jürgen Klopp est le leader indéniable du projet passionnant des Reds, Edwards en est l'architecte indéniable. "Sa contribution à notre succès est là pour tout voir", a même reconnu le premier en novembre dernier.

Pour évoquer le « maître » de ce transfert, il y a d'abord des chiffres et des noms. Le premier, ce sont les données : depuis 2016, il y a eu 50 transferts, plus de 600 millions de reversements, mais aussi 440 millions de cashouts, ce qu'il faut absolument souligner. Et puis ces noms : Mohamed Salah, Sadio Mane, Robert Firmino, Virgil van Dijk, Andrew Robertson, Fabinho, Alisson, Thiago Alcantara. Philippe Coutinho (160 millions de dollars) vendu pour un prix record - très, très élevé - principalement pour financer ces œuvres XXL.

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S'il vous faut un symbole de ce revirement impressionnant, c'est celui-ci : les 11 meilleurs joueurs que Jürgen Klopp a alignés à son arrivée à l'hiver 2015. Il y a encore du chemin à faire depuis...

L'histoire d'Edwards est celle d'un homme qui a fui la lumière mais a créé sa propre entreprise. Ancien arrière droit au talent limité, il s'est finalement tourné vers les stats, notamment chez Prozone, où il a écarté le football de haut niveau. Portsmouth lui a donné une chance en 2003, lorsque Harry Redknapp était manager. Se marier n'est pas facile. A 64 ans, ce dernier s'est plaint à Edwards que le DVD de la vidéo du lecteur qu'il avait enregistré ne fonctionnait pas... dans le lecteur CD de sa voiture.

"Franchement, ce n'est clairement pas le stéréotype du directeur sportif", expliquait Redknapp à The Athletic en 2020. En fait, c'est plutôt le contraire. On ne le voit presque jamais en costume, il n'est pas forcément très bavard. "Quand tu le regardes, ses coups, il a l'air inoffensif et très calme. Tu te dis que ce mec est plutôt un mec qui est derrière la cible."

C'est un... à supposer que vous soyez frappé par son intelligence, expliqua-t-il à l'actuel président du TFC, et j'aime le fait qu'il remette en cause ces habitudes depuis des années.