CHRONIQUE. Ravis de l’impact de leur grève de samedi dernier, trois syndicats RATP récidivent aujourd’hui, jour de match au Stade de France. Hallucinant !Le match aller se passe de commentaires : le monde entier a vu le chaos qui régnait aux abords du Stade de France pour la finale de la Ligue des champions, samedi 28 mai. Parmi les facteurs de trouble : la grève qui perturbait le RER B, d'ordinaire très utilisé par les spectateurs qui se rendent à Saint-Denis.
L'intersyndicale à l'origine du mouvement, qui réunit la CGT Métro-RER, l'Unsa RATP et « La Base RATP », a-t-elle eu le bon goût de s'excuser pour les dommages collatéraux engendrés par son mot d'ordre ? Pas le moins du monde. Bien au contraire, elle salue dans un communiqué ubuesque, mardi 31 mai, le succès inespéré de son action : « La réussite de la grève lors de la finale de la Champions League donne un rapport de force concret aux organisations syndicales. Le fiasco du 28 mai a engendré une médiatisation mondiale et la direction porte l'entière responsabilité des problèmes d'acheminements des supporteurs au Stade de France. »