Ladys : le plus majeur des films mineurs des frères Coen ?
  • il y a 2 ans
Habitués aux louanges, Joel et Ethan Coen se heurtent avec Ladykillers au désamour du public et de la critique. Un bien triste sort pour cette comédie qui ne manque
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Habitués aux louanges, Joel et Ethan Coen se heurtent avec Ladys au désamour du public et de la critique. Un bien triste sort pour cette comédie qui ne manque pourtant pas d'atouts.

Alors que les personnages de leurs films jouent régulièrement de malchance, les voici à leur tour victimes de la même déveine. Avec leur onzième long-métrage, Joel et Ethan Coen semblent confirmer, du moins sur le papier, leur désaffection pour des projets plus personnels.

Après l'accueil relativement tiède réservé à leur précédent film Intolérable cruauté, une production Universal, ils répondent à nouveau favorablement à une proposition de commande, cette fois sous la houlette de la firme aux grandes oreilles, la bien nommée Walt Disney Company. Mais ce n'est pas tout, les voilà également embarqués sur leur tout premier remake, une version modernisée de Tueurs de dames d'Alexander Mackendrick, un classique du cinéma britannique datant de 1955. Comment espérer alors imposer leur style aux mains des studios et surtout rivaliser avec l'un des fleurons de la comédie criminelle ?

Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en 2004, Ladys convainc très moyennement la profession et sans être un four en salles, même si les recettes générées sur le sol américain dépassent in extremis la mise initiale , il peut raisonnablement être considéré comme un échec. Qu'importe, les frères Coen ne se sentent obligés de rien, ni de réitérer leurs succès passés, Fargo et The Big Lebowski en tête, ni de franchir un nouveau jalon à chaque film.

De cette liberté, oserait-on dire légèreté, découle donc Ladys qui, sous ses airs de pure récréation, recèle quelques trésors cachés qu'il serait regrettable d'ignorer.

Les hostilités peuvent commencer

ON DIRAIT LE SUD

Premier changement et non des moindres, le remake délocalise l'action de l'oeuvre originale au cœur de la Louisiane contemporaine en lieu et place du Londres des années 50. Une volonté clairement affichée par les frères Coen dès l'entame du projet dans la mesure où leur attachement pour le Sud des États-Unis a toujours été central dans leurs films, à quelques exceptions près. Est-ce que cela dénature pour autant l'essence même du récit ? Pas complètement.

Là encore, c'est l'histoire d'une vieille dame, veuve, qui loue l'une de ses chambres à un mystérieux inconnu, un professeur érudit aux manières sophistiquées. Ce dernier apprend à sa logeuse qu'il fait partie d'un ensemble musical et qu'il demeure à la recherche d'un local a
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