Russie : 200 secondes pour raser Paris ? | Désintox | ARTE
- il y a 2 ans
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Deux petites minutes pour raser Paris ? De nombreux médias français se sont fait l'écho, la semaine dernière, d'une séquence alarmante diffusée par la télévision Russe Rossiya-1 fin avril. Plusieurs invités, députés du Parlement russe et chroniqueurs, y évoquaient la capacité de Moscou de frapper l'Occident avec l'arme nucléaire, insistant sur le missile Sarmat, surnommé Satan 2.
Selon la présentatrice, ce missile lancé depuis l’enclave russe de Kaliningrad mettrait 106 secondes pour atteindre Berlin, 200 pour détruire Paris, et 202 pour toucher Londres. Mais l'évocation de ce missile de l'apocalypse relève surtout de la propagande de la peur voulue par Moscou.
Primo, le missile balistique intercontinental Sarmat est encore en développement et pas encore fonctionnel. Deuxio, il n'y a pas de silos permettant de déployer les missiles intercontinentaux à Kaliningrad. Tertio, le chiffre de 200 secondes est erroné, expliquent plusieurs experts à Désintox. Rossiya-1 a semble-t-il benoîtement divisé la distance par la vitesse maximale, sans tenir compte de la trajectoire parabolique d'un missile intercontinental, qui rallonge donc la durée du trajet.
La menace macabre de ce missile meurtrier, présenté comme une nouveauté, est d’autant plus absurde que la Russie dispose, depuis la guerre froide, d’un arsenal nucléaire capable depuis longtemps de toucher une capitale européenne avec un tir de missile intercontinental depuis son sol, un sous-marin ou encore un avion. Ce qui déclencherait une immédiate riposte de l'Occident. Dont Rossiya-1 se garde bien de parler.
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Selon la présentatrice, ce missile lancé depuis l’enclave russe de Kaliningrad mettrait 106 secondes pour atteindre Berlin, 200 pour détruire Paris, et 202 pour toucher Londres. Mais l'évocation de ce missile de l'apocalypse relève surtout de la propagande de la peur voulue par Moscou.
Primo, le missile balistique intercontinental Sarmat est encore en développement et pas encore fonctionnel. Deuxio, il n'y a pas de silos permettant de déployer les missiles intercontinentaux à Kaliningrad. Tertio, le chiffre de 200 secondes est erroné, expliquent plusieurs experts à Désintox. Rossiya-1 a semble-t-il benoîtement divisé la distance par la vitesse maximale, sans tenir compte de la trajectoire parabolique d'un missile intercontinental, qui rallonge donc la durée du trajet.
La menace macabre de ce missile meurtrier, présenté comme une nouveauté, est d’autant plus absurde que la Russie dispose, depuis la guerre froide, d’un arsenal nucléaire capable depuis longtemps de toucher une capitale européenne avec un tir de missile intercontinental depuis son sol, un sous-marin ou encore un avion. Ce qui déclencherait une immédiate riposte de l'Occident. Dont Rossiya-1 se garde bien de parler.