Manifestations anti Marine Le Pen en France : Moins de 10.000 personnes à Paris, bien loin des mobilisations il y a 5 ans entre les 2 tours de la présidentielle de 2017
  • il y a 2 ans
A Paris et en région, ils étaient quelques milliers à être venu dire "non à l'extrême droite" sans pour autant soutenir Emmanuel Macron à huit jours du second tour de la présidentielle qui oppose le président sortant à Marine Le Pen. A Paris, ils étaient moins de 10.000 selon les chiffres officiels, bien loin des mobilisations il y a 5 ans entre les 2 tours.

"Pas une voix pour Marine Le Pen!", ont martelé les organisateurs devant plusieurs centaines de manifestants à Lille. "On est ici pour dire non à l'extrême droite. (...) pour la société, les libertés mais aussi le climat. Ce serait une vraie régression si elle arrivait au pouvoir", explique à l'AFP Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France à Paris où plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées. A Marseille aussi, ville où Emmanuel Macron tient meeting ce samedi: "On est là pour faire barrage à l'extrême droite", assure une lycéenne, Medina Bayoui, venue défiler.

A Lyon, où les manifestants sont en majorité des jeunes, Emma, 23 ans, étudiante, se mobilise "contre la banalisation des idées dangereuses, contre le racisme, l’exclusion, la dictature en puissance", et reprend un slogan : "A ceux qui osent voter les lois racistes, tout le monde répond : résistance !" Marine Le Pen, qui s'est exprimée devant la presse plus tôt dans la matinée à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), estime que "venir manifester contre les résultats d'une élection" est "profondément antidémocrate. Donc, je pense que les Français trouvent ça désagréable de voir que leur choix est ainsi contesté dans la rue, par l'intermédiaire de manifestations".

"En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’Etat de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour", selon le communiqué des organisateurs, une trentaine d'organisations et syndicats, comme la LDH, SOS Racisme, la CGT, le Sundicat de la magistrature ou encore le syndicat national des journalistes.
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