Il a osé défier Hosni Moubarak à l'occasion de la première présidentielle multipartite d'Égypte en 2005, et a payé cette audace de sa liberté. Arrivé deuxième du scrutin, l'avocat égyptien Ayman Nour, fondateur du parti libéral non religieux el-Ghad, a vécu les quatre années suivantes en prison. C'est dire s'il a accueilli avec espoir la révolution du 25 janvier 2011 qui a renversé le raïs égyptien, au pouvoir depuis trois décennies. Mais ce spécialiste en droits humains a rapidement déchanté, et des millions d'Égyptiens avec lui.