Acheter du gaz russe en roubles : Macron juge les besoins de Poutine "impossibles" ou "contractuels"
  • il y a 2 ans
"Tous les textes signés sont clairs : interdits", a assuré le président français.
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"Tous les textes signés sont clairs : interdits", a assuré le président français.

Emmanuel Macron a jugé vendredi qu'il n'était ni "possible" ni "contractuel" que le président russe Vladimir Poutine demande une redevance en roubles pour ne plus envoyer de gaz à l'Union européenne en dollars ou en euros.

L'exigence "ne correspond pas à ce qui a été signé, et je ne comprends pas pourquoi nous l'appliquons", a déclaré le président français dans une déclaration faite mercredi à Moscou, interrogé à l'issue du sommet européen de Bruxelles.

"De ce fait, il est impossible de faire ce qu'il faut aujourd'hui"

Il a noté que "nous continuerons à faire un travail d'analyse" sur la question. Mais "tous les textes signés sont clairs : c'est interdit. Donc, les acteurs européens qui achètent du gaz sur le sol européen doivent le faire en euros".

"Donc, il est impossible de faire ce qui est demandé aujourd'hui, et ce n'est pas stipulé contractuellement", insiste Emmanuel Macron.

Il avance que Moscou cherche un "mécanisme de contournement" des sanctions économiques et financières que les Européens ont décidées après l'invasion de l'Ukraine sur cette demande.

Rejeter l'embargo gazier de l'UE sur le gaz russe

Avec une vive inquiétude, l'Allemagne a condamné mercredi le "défaut" de Vladimir Poutine, qui a donné une semaine aux autorités russes pour élaborer un nouveau système du rouble.

L'Allemagne est particulièrement dépendante du gaz russe, qui représente environ 55 % de ses importations. Malgré l'invasion de l'Ukraine, le gaz russe continue d'affluer vers l'UE, qui refuse d'imposer un embargo, comme elle le fait aux États-Unis et au Royaume-Uni. Cependant, les pays européens se sont engagés à réduire rapidement leur dépendance à leur égard.

"Nous sommes un très gros acheteur de gaz russe, et la vulnérabilité que nous vivons est aussi la Russie, qui ne peut pas changer sa structure de gazoduc du jour au lendemain", a noté le chef de l'Etat français.
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