Les porte-avions, c'est comme les gendarmes : ils vont par deux. Durant des décennies de guerre froide, la France a respecté cette règle en faisant naviguer à la fois le Foch et le Clemenceau. Militairement comparable à notre pays, le Royaume-Uni a, lui, choisi cette option minimale en s'offrant une paire de navires jumeaux à propulsion diesel, le Queen Elizabeth (opérationnel depuis décembre 2017) et le Prince of Wales (octobre 2021). Pour 6 milliards d'euros, la Royal Navy dispose des outils pour intervenir sur deux théâtres d'opérations simultanés. Surtout, le gouvernement britannique aura toujours un de ces navires sous la main, y compris quand l'autre sera indisponible pour entretien.