Soixantième anniversaire des accords d'Evian : Macron choisit la commémoration de la paix
  • il y a 2 ans
Durant son quinquennat, le chef de l'Etat a fait de l'Algérie le centre de sa politique mémorielle. Lors de la cérémonie de samedi à l'Elysée, il a évité le sujet de la colonisation.
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Emmanuel Macron célèbre le 60e anniversaire de l'accord d'Evian ce samedi 19 mars à l'Elysée à Paris. Gonzalo Fuentes/AFP

Chacun a ses propres souvenirs. Une couleur, une odeur, une douleur. Chacun a sa propre douleur. Différent, silencieux, brûlant. A chacun son Algérie. Dans l'esprit, dans le cœur, dans le sang. "Vos histoires sont toutes incomparables. Elles sont toutes uniques. Elles sont irréductibles", leur a dit Emmanuel Macron. Le samedi 19 mars à 12h28, 60 ans après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, et un jour après la signature des accords d'Evian, qui ont mis fin au pouvoir colonial et au Front de libération nationale (FLN), le président de la République a choisi d'inviter et de rassembler Divers témoins à l'Elysée, portant leurs blessures en pleine guerre d'Algérie.

Il y avait des rapatriés, des militaires, des conscrits, des harkis, des familles de disparus, des séparatistes ou des anti-indépendantistes et des juifs d'Algérie. Les mémoires ont accepté - et certains, comme l'ambassadeur d'Algérie, ont décliné l'invitation - de se réunir au cœur du Palais de la République pour marquer une date loin de faire l'unanimité, mais "symbole de la vie troublante de l'Algérien". la guerre et ses suites « Il y a des blessures graves et des fractures entre les acteurs d'une même pièce », a conclu Geneviève Darrieussecq, la représentante du ministre délégué à la mémoire et aux anciens combattants.

Avant de parler, le chef de l'Etat a voulu les écouter et leur a demandé à quatre de dire quelques mots. La Task Force enrôlée Jean-Pierre Louville, l'autonomiste algérienne Lalia Dukos, l'homme Haki Messaoud Gulfi et l'hispanique noire Marie-Rose Antoine à Ti Eri, devant le chef d'état-major général, ont raconté leur guerre d'Algérie, Burkhard.

"La matrice de la plupart de nos traumatismes"

Le symbole est fort : quatre souvenirs, parfois rivaux, assis côte à côte, l'un après l'autre. Quelques minutes d'histoires se multiplient, se mélangent, se combinent. L'émotion est là, tout comme l'Algérie, très présente dans la salle des fêtes de l'Elysée. On ressent la nostalgie, la douleur qui n'existe plus pour certains et l'épreuve que ce conflit a apporté. « Je veux aussi rassembler toutes ces mémoires pour nous faire avancer dans cette histoire et sa transmission pour nous-mêmes et notre avenir.
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