Guerre d'Ukraine : pourquoi la candidature de Kiev à l'UE prend du temps

  • il y a 2 ans
Les chefs d'État de l'UE ont exclu une adhésion rapide de l'Ukraine, mais se sont engagés à fournir une aide et à permettre au pays de s'intégrer progressivement dans le bloc.
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Les chefs d'État de l'UE ont exclu une adhésion rapide de l'Ukraine, mais se sont engagés à fournir une aide et à permettre au pays de s'intégrer progressivement dans le bloc.

Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE lors d'un sommet à Versailles jeudi ont exclu une adhésion rapide de l'Ukraine au bloc, mais ont tout de même laissé la porte ouverte à des liens plus étroits avec le pays. "Il n'y a pas eu de procédure accélérée", rappelle le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, alors que Kiev a déposé sa candidature, espérant y adhérer "sans délai".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré plus tard que l'Europe devait "faire plus" pour l'Ukraine. "Nous devons travailler plus dur. Ce n'est pas ce à quoi nous nous attendions", a déclaré Volodymyr Zelensky.

Le président de la République Emmanuel Macron (la France assure actuellement la présidence tournante de l'UE) a expliqué à plusieurs reprises jeudi et vendredi les raisons de la lenteur du processus, ainsi que la réticence de l'Europe à inclure l'Ukraine dans le bloc.

"Tu dois être très prudent"

"Nous devons envoyer un signal fort à l'Ukraine", mais "en même temps, nous devons rester vigilants", a déclaré jeudi le président français. « Pouvons-nous ouvrir le processus d'adhésion avec un pays en guerre aujourd'hui ? Je ne pense pas. Devrions-nous fermer la porte et dire "jamais" ? Ce n'est pas juste. Pouvons-nous oublier l'équilibre de la région ? Nous devons être très prudent."

En ce sens, l'Europe fournit toujours une aide sous différentes formes (armes, argent, aide humanitaire...) et promet une plus grande intégration en son sein, plutôt qu'une adhésion immédiate.

"Dans les prochains mois, nous allons devoir réévaluer très profondément ce qu'est notre Europe", a expliqué Emmanuel Macron. "La géopolitique et le retour des guerres et des drames en Europe, le retour du révisionnisme historique, le désir de puissance et d'hégémonie, nous obligent à réfléchir à la manière d'organiser une Europe élargie".

Autres pays à déterminer

Le chef de l'Etat a également rappelé que, ces derniers jours, deux autres pays ont formellement déposé leur demande d'adhésion à l'UE : la Moldavie et la Géorgie. De nombreuses questions ont également été posées au sein de la Communauté européenne.

Le président de la République a ainsi cité le cas de la Moldavie, « un voisin très vulnérable, Tran