Oh il se réveille Un peu froissé par l’ennui De ces matins blêmes Tous ces après-midi A attendre l’envie
Il chante à tue-tête Toujours la même mélodie Qui feinte de ne pas le connaître Pour mieux se jeter sur lui Doux air de monotonie
Et quand rien ne le guette Même pas la pluie Oui, quand rien ne l’embête Il se recroqueville Y’a pas plus casanier que lui A ce qu’en disent ses amis
Et quand il rêve Oui de sa vie Il sort doucement de sa léthargie Il s’imagine bandit Dont la capture est mise à prix
Il se répète, il se répète Qu’il est méchant De ne pas relativiser sur son temps Son seul problème Serait peut-être De trouver quoi faire, prochainement Mais cette rengaine Lui prend la tête Comme tous ces gens Qui s’aiment vraiment A savoir, de temps en temps
Ce doux air de monotonie
Alors il rembobine Tous ses vieux films Oui fini de jouer A l’acteur raté Au grand rôle manqué
Il jette son uniforme Trop bien coupé Mais se camisole Dans de nouveaux regrets Oh peu décidé A réécrire son couplet
Il se répète, il se répète Qu’il est méchant De ne pas relativiser sur son temps Son seul problème Serait peut-être De trouver quoi faire, prochainement Mais cette rengaine Lui prend la tête Comme tous ces gens Qui s’aiment tant A savoir, de temps en temps
Alors, il se répète Ce doux air qui le guette Et quand plus rien ne l’embête Il murmure ce doux air de monotonie