Haute Couture : Les rêves andalous de Giambattista Valli

ELLE

02/03/2022

Démonstration théâtrale d’un savoir-faire prodigieux, la nouvelle collection haute couture Giambattista Valli nous mène aux confins d’un voyage intérieur, sur fond d’escapades andalouses à l’esthétique dithyrambique.

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00:00 Aujourd'hui, la haute couture, on peut la décrire

00:02 comme un moment de recherche extraordinaire.

00:05 Bonjour à tous, bienvenue dans ma maison de couture.

00:15 Je suis Jean-Baptiste Aval et on présente une nouvelle collection

00:19 de haute couture pour l'été prochain.

00:22 La maison aujourd'hui se trouve dans son parcours.

00:25 Elle a acquérit un langage, un abcdr, et on est en train d'évoluer,

00:29 surtout dans les pré-d'apporté, une évolution dans laquelle

00:31 on est en train d'interpréter un peu plus la totalité d'une journée d'une femme.

00:36 On est en train de faire rentrer certaines capsules

00:39 qui accompagnent dans le quotidien, ou qui accompagnent dans les week-ends,

00:43 ou qui accompagnent dans des moments un peu plus décontractés,

00:46 au-delà des moments qu'on connaît déjà, que c'est le happy time,

00:50 et que c'est tous ces moments de bonheur qui font partie

00:52 des derniers de la maison Jean-Baptiste Aval.

00:55 Les pièces de la collection, vous savez, c'est quelque chose

00:57 que ça m'inspire, les gestes de toutes ces femmes qui sont autour de moi.

01:01 Alors je pourrais donner les noms de toutes mes copines.

01:04 Un peu ça.

01:06 En fait, j'ai toujours ces voix, ces petites voix de chacun avec son caractère

01:10 qui me rappellent les gestes de chacune de ces créatures qu'il y a autour de moi,

01:13 qui me donnent aussi cette envie.

01:15 C'est très important d'avoir cette réalité dans les yeux,

01:18 même si on travaille dans l'extraordinaire, dans la folie.

01:21 Vous ne pouvez pas me demander c'est laquelle ma favorite,

01:24 parce qu'en fait, c'est me demander ma favorite de mes copines.

01:26 C'est pas possible.

01:27 J'ai trouvé qu'on est dans un moment historique

01:29 que plus que jamais, on a besoin et on a envie de retrouver

01:32 cette rencontre des cultures,

01:35 c'est vraiment accueillir la culture différente de la nôtre

01:38 et d'avoir cet échange culturel.

01:41 Donc pour ça, j'ai choisi Séville.

01:43 Pourquoi? Parce que c'est vraiment ce point comme tanger,

01:45 ce morceau géographique où il y a deux cultures qui se sont fondues entre les deux.

01:49 Et c'est la culture islamique avec la culture hispanique

01:52 qui ont créé une troisième culture,

01:55 une troisième culture qui s'est faite d'un esthétisme,

01:57 qui s'est fait d'une architecture, qui s'est fait d'un goût,

01:59 qui s'est fait d'un langage.

02:02 Et donc, c'est une souhaite pour le futur,

02:04 parce qu'on a vraiment envie de cet échange culturel

02:06 et que ça devient de plus en plus dans le monde.

02:08 On s'installe à Séville et c'est pour ça qu'il y a cette silhouette

02:11 qui prend un peu cette silhouette typique de la feira,

02:15 cette atmosphère festif, ces volumes assez extraordinaires

02:20 qui sont travaillés avec des techniques assez extraordinaires aussi

02:24 de mes ateliers, avec ces volumes,

02:27 mais qui sont des volumes qui, comme vous voyez dans la vidéo,

02:29 ce sont des volumes qui gardent une légèreté,

02:31 qui gardent un mouvement dont il y a assez de respect,

02:35 du mouvement de cette femme qui se sent aussi,

02:37 même dans ces volumes assez extraordinaires, libre.

02:39 La femme couture de Jean-Baptiste Taval,

02:42 c'est une femme très indépendante.

02:44 En fait, elle ne suit pas les modes, elle suit juste son intuition.

02:48 Elle est nomade, elle adore la rencontre de nouvelles cultures.

02:53 Elle s'habille avec son goût, sa spontanéité,

02:57 son équilibre avec elle-même.

02:59 Je suis quelqu'un qui a travaillé énormément dans la haute couture,

03:02 quand même avec les ateliers.

03:04 J'ai commencé chez Roberto Capucci, après je suis passé chez Fendi,

03:08 dans les ateliers de la haute couture de Fendi à l'époque de Karl

03:10 et après à Emmanuel Ungaro avec ses ateliers.

03:13 Donc j'ai une rituelle, un geste, une connaissance,

03:16 un langage, un abécédaire.

03:18 Ça vient vraiment de l'aspect le plus profond de la couture,

03:22 de la haute couture et je l'ai rendue beaucoup plus actuelle,

03:25 beaucoup plus légère avec mon interprétation et celle de mes ateliers.

03:28 Et on les voit dedans, dans des choses qui sont certaines plus typiques

03:31 de Jean-Baptiste Taval, comme les énormes robes en tuiles

03:34 avec ces kilomètres de tuiles.

03:38 On les voit aussi dans ces volants de taffetas

03:41 qui s'accumulent pour créer ce volume, garder cette légèreté.

03:46 Les tissus nous gèrent déjà un volume avec une technique de draper

03:50 ou une technique de pli, on peut créer un volume extraordinaire.

03:54 En fait, la collection, c'est tout autour de ce moment historique

03:59 du lockdown ou du moment dans lequel on est un peu obligé

04:04 à être enfermé, à enfermer dans nous-mêmes.

04:06 Et dans les côtés positifs, c'est aussi une opportunité

04:10 pour avoir un moment d'introspection.

04:12 Et dans toute la vidéo dans laquelle on présente la haute couture,

04:15 il y a cette idée d'introspection de cette créature valide

04:18 qui se promène dans ses pensées, dans son cerveau,

04:23 dans ses souvenirs, dans ses émotions, ses nouvelles émotions.

04:26 Et il y a un danseur dans la vidéo qui a un peu l'image

04:30 de messager de Dieu des Olympes, un peu comme une Hermès

04:34 qui ramène des messages et qui ramène de nouveaux feelings

04:38 ou de souvenirs ou de mémoires.

04:40 Parce que je trouve que c'est un moment dans lequel

04:43 on est en train de faire comme un editing de nous-mêmes.

04:45 Et donc il y a certains souvenirs qui se passent,

04:48 qui étaient quelque chose qui peut-être étaient lourds avant à porter.

04:51 On les dégage, on les enlève, il y a d'autres choses,

04:54 il y a d'autres esprits, il y a comme un esprit qui est en train de se réformer.

04:57 Mon obsession, c'est la recherche d'un esthétisme,

05:00 la recherche de la beauté.

05:01 Je suis quelqu'un qui n'a pas peur de se promener

05:07 dans ce chemin de beauté et de se promener

05:09 dans cette recherche de beauté.

05:11 Cette saison, il y a cette idée de ramage de fleurs

05:16 qui semble modélée dans la porcelaine.

05:18 Il y a comme cette idée de ramage de fleurs en biscuit.

05:21 Mais en fait, c'est du cuir avec ce travail des ateliers extraordinaires.

05:24 Des ateliers qui ont cette chesse, cette main, cette tradition,

05:28 cet art extraordinaire.

05:29 La collection, oui, bien sûr,

05:31 ça va être dévoilé dans une heure et demie, je pense.

05:34 Et ma sensation, c'est une sensation épuisée,

05:37 mais épuisée dans une façon belle,

05:39 dans le sens que je veux ce soir me coucher serein,

05:42 parce que j'ai fait mon travail,

05:44 je l'ai fait avec énorme passion,

05:46 avec mon équipe extraordinaire qui a fait énorme passion aussi.

05:50 Et donc, on a fait tout au mieux qu'on pouvait faire.

05:53 C'est une bonne sensation, positive et belle.

05:56 Et merci d'être là.

05:57 ♪ ♪ ♪

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