Guerre en Ukraine : La télévision ukrainienne demande à Delphine Ernotte d’exclure la Russie de l’Eu
  • il y a 2 ans
Article mis à jour à 16h, puis à 17h43, le 24 février, avec les réactions de l’UER. La télévision publique ukrainienne, UA : PBC, a appelé, mercredi, Delphine Ernotte à exclure la Russie de l’Eurovision. Cette demande semble bien absurde étant donné le contexte actuel, mais elle est tout à fait sérieuse. Plus précisément, le média ukrainien exige que ses équivalents russes, dont Channel One et VDTRK, soient exclus de l’Union européenne de radiotélévision (UER). Cette instance, qui regroupe quelque 116 organisations de 56 pays (pour la France : France Télévisions, France Médias Monde, Radio France et Europe 1), négocie pour ses membres les droits de diffusions d’événements internationaux, tels que les Coupes du monde, les tournois de l’UEFA et les Jeux olympiques. Elle chapeaute également l’organisation du concours Eurovision de la chanson.  Si UA : PBC a adressé son courrier à Delphine Ernotte, c’est parce que la présidente de France Télévisions a été élue à la tête de l’UER le 1er janvier 2021, pour une période de deux ans.« Des instruments de propagande politique financés par l’Etat russe » Dans sa missive, le diffuseur ukrainien écrit que la Russie « a ignoré le droit international, la charte des Nations Unies, et a violé la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien ». Il est reproché à Channel One et VDTRK d’être les « porte-parole du Kremlin », « des instruments de propagande politique financés par l’Etat russe », de « diffuser constamment de la désinformation », d'« enfreindre l’éthique journalistique » et d'« être un élément moteur de la guerre de l’information du gouvernement russe contre l’Ukraine et le reste du monde civilisé ». Selon UA : PBC, ces médias russes sont en infraction avec la charte de l’UER qui veille à ce que ses membres « garantissent la liberté d’expression et d’information ». La télévision ukrainienne estime que leur exclusion de l’UER serait ainsi justifiée. Elle appuie son argumentaire sur le fait que, en mai 2021, l’UER a suspendu l’adhésion de la télévision publique biélorusse BTRC après avoir constaté « la détérioration progressive de la liberté des médias au Bélarus » et s’être « inquiétée de la diffusion d’interviews visiblement obtenues sous la contrainte ». L’ex-république soviétique ne peut plus, désormais, participer au concours Eurovision de la chanson. « L’exclusion de la Russie de l’Eurovision serait une réponse puissante » La compétition musicale dépasse régulièrement son statut de simple divertissement pour se faire la caisse de résonance de la géopolitique européenne. Elle est un outil de soft power et les tensions entre la Russie et l’Ukraine se sont régulièrement exprimées dans ce cadre. « Nous tenons à souligner que le concours Eurovision de la chanson a été créé
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