3000 anarchistes cernés par 5000 CRS à Paris

  • il y a 15 ans
Samedi 31 janvier, 3000 manifestants ont répondu présents à l’invitation à « saboter l’antiterrorisme » et à défiler en soutien aux inculpés de Tarnac. Ce qui fait un paquet de fiers supporters de cette « mouvance anarcho-autonomes » qui donne des cauchemars à Michèle Alliot-Marie… Il y avait tellement d’uniformes qu’on aurait pu penser à un mouvement de revendication des CRS… Ils étaient partout, encadrant de très près le cortège, barrant chaque avenue et chaque ruelle croisées. Tout était bloqué, en un déploiement de forces de l’ordre impressionnant. Des CRS par-ci, des CRS par-là, des flics en civil en veux-tu en voilà. Bref : du bleu, partout. Malgré une atmosphère plutôt tendue, en dépit de l’envie évidente de certains d’en découdre, le cortège s’est déroulé sans incidents. Beaucoup de pétards et de feux d’artifice artisanaux, énormément de slogans appelant à mettre bas l’Etat policier, une proportion non négligeable de manifestants masqués, quelques jets d’objets variés sur les forces de l’ordre… Aux alentours de 18 h, il ne restait plus grand monde place Denfert-Rochereau, terminus de la manifestation. Progressivement, les manifestants quittaient les lieux, s’engouffrant dans le métro. Passaient les portillons et… Ceux qui se sont dirigés vers le RER ont eu la surprise de tomber sur un face à face tendu entre policiers et manifestants. Pour se dégager, les flics ont copieusement usé de la matraque, peinant toutefois à se frayer un chemin et à emporter leur proie. Ils n’y seraient d’ailleurs peut-être pas parvenus sans l’arrivée d’une dizaine d’autres policiers et l’emploi de lacrymos. Et ? Ben… les manifestants présents n’ont finalement pas réussi à libérer le jeune homme. Mais il s’en est fallu de peu. Reste ce réjouissant sentiment que, même quand la police semble avoir le contrôle absolu de la situation, elle ne maîtrise pas tout. Et aussi cette colère sourde et massive qui monte, suffisante pour faire reculer - au moins un temps - les forces de l’ordre. C’est déjà pas mal, non