"Seuls les votes peuvent arrêter le cycle de la haine contre les musulmans"

  • il y a 2 ans
des stands. Face à une rhétorique extrémiste qui fusionne islam et islam, le directeur de la Grande Mosquée de Paris, Kems-Edin Hafez, a appelé à l'inscription sur la liste et à l'élection présidentielle lors d'une tribune au vote "Le Monde".

#Seul #bulletinvote #peutstopper #engrenage #hainecontre #musulmans

Je parle à tous les citoyens qui croient que l'espoir peut nous rendre meilleurs. Je crois en notre destin commun. Notre force réside dans nos valeurs communes. Tout ce qui n'est pas propice à notre coexistence est une menace pour notre avenir et celui de nos descendants.

Si nous continuons à ignorer tous les signes inquiétants qui émergent dans l'arène politique, nos enfants nous reprocheront notre égoïsme. Ils nous demanderont d'expliquer notre passivité et nous n'aurons que des arguments de vente pour les servir. Leur jugement sur nous sera impitoyable. Ils diront qu'on a laissé faire.

Je suis impatient.

Lire aussi l'article réservé à nos abonnés Chems-Eddine Hafiz, The Straight Talk of Moderate Islam

Le discours extrême apparaît de plus en plus dans le débat public. Depuis mon arrivée à la Grande Mosquée de Paris, j'ai publiquement rappelé que la fusion de l'islam et de l'islam a d'abord puni les musulmans qui pratiquaient la religion de la paix et de la fraternité. J'ai participé au débat public et pris sans hésiter la plume pour publier la Déclaration contre le terrorisme islamique (éd. Erick Bonnier, 2021) en septembre. J'accuse sans ambages les manipulateurs islamistes d'entraîner l'islam dans l'ombre et d'obliger certains musulmans à s'y réfugier. Mais ils ne sont pas les seuls extrémistes dans le déni.

Aujourd'hui, je prie pour que nos frères musulmans continuent à vivre comme les enfants de la République, et n'offusquent pas certains orateurs qui n'ont d'autre talent que le débat et le discours de haine. Ces espoirs s'installent dans nos esprits au nom de notre sécurité ou de notre identité fantasmée.

Risque d’abstention

Non, n’est pas politicien qui le prétend. Au mieux, nous avons affaire à des intrus mal intentionnés entrés dans nos vies par effraction. Au pire, il s’agit de mutants porteurs d’une épidémie ravageuse que rien n’arrêtera, pas même le spectacle du chaos et de la désolation.

Dans les moments de résignation, de doute et de peur, les humains peuvent basculer dans l’erreur, voire l’horreur. C’est ainsi depuis la nuit des temps. Qu’avons-nous comme réponse face à cette nuisance déterminée à nous fracturer ? Un renoncement à la politique dans ce qu’elle a de plus noble et un risque d’abstention qui viendra renforcer les rangs des mutants guettant la moindre de nos fêlures.

Je suis donc doublement inquiet.

Lire la tribune : Article réservé à nos abonnés « Nous, musulmans, les pratiques de l’islamisme radical nous révulsent, nous attristent et nous choquent »

Je ne me tairai pas. Dans de telles circonstances, l

Recommandée