185 L'engagement du Rafale envers l'armée de l'air est "minimum", selon le chef d'état-major
  • il y a 2 ans
Stéphane Mille estime que la France doit renforcer son arsenal d'avions de chasse pour s'adapter à la nouvelle donne géopolitique.

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Stéphane Mille estime que la France doit renforcer son arsenal d'avions de chasse pour s'adapter à la nouvelle donne géopolitique.

L'objectif de doter l'armée de l'Air de 185 avions de combat Rafale à horizon 2030 est "un strict minimum" pour accomplir ses missions dans un espace aérien de plus en plus contesté, a estimé lundi le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE).

"L'espace aérien est de plus en plus contesté, pas si loin de notre territoire et de nos forces pré-positionnées", a déclaré le général Stéphane Mille à quelques journalistes.

"Une centaine d'avions de chasse ont été abattus ou détruits au cours de la dernière décennie, dont une partie non négligeable à la périphérie de l'Europe", en Syrie, en Libye, au Donbass ou encore au Yémen, constate-t-il. Par ailleurs, les systèmes de déni d'accès, comme les systèmes de défense antiaérienne russes S400, se sont multipliés dans le voisinage européen, restreignant la liberté de manoeuvre.

"Décourager et défaire l'adversaire"

"Cela mérite notre attention, car la supériorité aérienne conditionne la supériorité opérationnelle", fait valoir le général Mille, alors que la Russie a massé plus de 100.000 soldats aux frontières orientales ukrainiennes, suscitant la vive inquiétude des Occidentaux.

Dans ce contexte, l'armée de l'Air doit pouvoir "fournir les moyens de décourager, défendre et défaire" l'adversaire, résume le CEMAAE. Le pilote plaide pour le respect des objectifs inscrits dans l'actuelle Loi de programmation militaire (LPM), qui prévoit à horizon 2030 une cible de 185 avions de combat Rafale pour l'armée de l'Air, soit "un strict minimum dans l'environnement d'insécurité" actuel.

Or la France a récemment vendu 12 Rafale d'occasion à la Grèce et 12 à la Croatie, qui doivent être prélevés sur la flotte française. Six premiers appareils ont été livrés à Athènes en janvier.

Période critique entre 2023 et 2025

"Aujourd'hui, je dispose d'un peu plus de 100 Rafale" et "ma période critique sera entre 2023 et 2025 avec tous les prélèvements" prévus, en attendant leur remboursement, prévient le général Mille, qui rappelle le besoin pour l'armée de l'Air de "maintenir une certaine activité pour former (ses) pilotes".

Ainsi, "on va tenter d'augmenter l'activité par Rafale de 275 heures de vol par an à 300 h/an pour compenser le différentiel", évoque-t-il.

Parmi les autres pistes envisagées figure le recours à une société privée pour fournir des appareils, dits plastrons, permettant de simuler des forces adverses pour entraîner les pilotes, explique-t-il.
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