Le chef de l'Etat s'est entretenu avec le ministre russe des Affaires étrangères pendant plus d'une heure samedi, au milieu des craintes d'une invasion américaine imminente de l'Ukraine.

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Politique - Les discussions se poursuivent alors que les tensions du côté ukrainien. Emmanuel Macron a eu une nouvelle conversation téléphonique avec Vladimir Poutine sur le sujet pressant samedi 12 février, a indiqué l'Elysée. La discussion a duré 1h40, au cours de laquelle ils ont évoqué "la manière d'avancer dans la mise en œuvre de l'accord de Minsk" et "les conditions de la sécurité et de la stabilité en Europe".

Toujours selon le président français, Emmanuel Macron a également "transmis les inquiétudes de ses partenaires européens et de ses alliés à ses interlocuteurs", alors que plusieurs diplomates, en raison de tensions et de ce qui semble être une situation qui s'aggrave, l'officier quitte l'Ukraine. La situation évoquée par le chef de l'Etat.

"Conversation sincère"

"Il a dit au président Poutine qu'un dialogue sincère est incompatible avec l'escalade", a encore souligné l'Elysée. Malgré plusieurs rounds de pourparlers ces derniers jours, la crise n'a pas été désamorcée puisque plus de 100 000 soldats russes dotés d'armes lourdes ont été déployés le long de la frontière ukrainienne ces derniers mois.

Les tensions ont été particulièrement vives ces dernières heures après que la Russie a lancé samedi un nouvel exercice naval à grande échelle en mer Noire, qui comprend également des exercices militaires à grande échelle près de la Biélorussie, de l'Union européenne et de l'Ukraine.

Invasion imminente ?

Dernier épisode en date, les déclarations d’Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, qui a déclaré ce vendredi 11 février que l’invasion russe de l’Ukraine pourrait survenir ”à tout moment”, même pendant les Jeux olympiques de Pékin.

Ce faisant, Washington a aussi appelé les citoyens américains à quitter l’Ukraine au plus vite, un appel qui a été suivi par de nombreux autres pays, notamment le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, ou encore l’Australie, le Japon et Israël.

Des “spéculations provocatrices”, a répondu Vladimir Poutine à Emmanuel Macron lors de cet entretien. “La campagne de propagande lancée par les États-Unis et ses alliés sur ‘une agression russe’ contre l’Ukraine a pour objectif la provocation, en encourageant les autorités de Kiev” à se lancer dans une “résolution militaire du problème du Donbass”, avait déjà répliqué dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

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