Les « mauvais » résultats de Renault, les « allées et venues » de Bruno Le Maire… Carlos Ghosn nous
  • il y a 2 ans
EXCLUSIF. Nous avons rencontré jeudi et vendredi à Beyrouth (Liban) l’ex-patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, où il vit depuis sa spectaculaire évasion par avion du Japon, en décembre 2019. L’attitude du gouvernement français, les résultats de son ancien groupe, son rapp...

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Certains mots et noms le mettent toujours en colère, deux ans plus tard. Ces jeudi et vendredi, Le Parisien a pu rencontrer Carlos Ghosn à Beyrouth, au Liban, où il réside avec sa famille depuis son évasion du Japon le 29 décembre 2019. Il y était inculpé et assigné à résidence pour des accusations de détournement de fonds du groupe Nissan et des dissimulations de revenus. L’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a accepté de revenir pour nous sur ces accusations et s’est aussi exprimé sur les circonstances précises de son évasion, sur les résultats « minables » de Renault et son ressentiment à l’égard du gouvernement français, en particulier du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

« Dans la soute, je n’ai pas eu peur de manquer d’oxygène, il faisait un peu froid, mais par rapport à ce que j’avais vécu, ce n’était pas ça qui allait m’inquiéter. J’étais tellement outré de la façon dont j’étais traité qu’il n’y avait pas de place pour la crainte. » Carlos Ghosn

Vous n’avez jamais raconté certains détails sur les conditions de votre départ du Japon, caché dans une malle transportée dans la soute d’un avion privé. Que pouvez-vous dévoiler ?

Beaucoup de gens ont dit qu’elle avait été mûrie de longue date, c’est complètement faux. J’ai pris la décision de m’échapper quelques semaines avant mon départ, en arrivant à la conclusion que je n’avais aucune chance d’obtenir un traitement équitable. Lorsque vous avez perdu tout espoir, vous êtes prêt à embarquer sur des opérations très risquées. Et c’était une opération très risquée. J’avais plusieurs options. D’abord, une sortie par la mer. Nous l’avons étudiée pendant quelques jours, mais nous l’avons écartée parce qu’elle prenait trop de temps. Entre le moment du départ et de l’arrivée, les autorités japonaises pouvaient intervenir. Parmi les options aériennes, il y avait celle de me faire passer pour un membre de l’équipage, car les douaniers ne regardaient pas tout le temps aux contrôles, ils ne disaient pas à chaque fois : « Tiens, montre-moi la tête du pilote ». Finalement, j’ai choisi l’option de la malle, dont j’ai fixé moi-même les détails. Tout est parti de l’observation faite dans cet aéroport (de Kansaï, à Osaka) que les caisses n’étaient pas systématiquement passées aux rayons X.

Comment s’est déroulé le voyage ?

J’étais recroquevillé, dans l’obscurité. Mais à l’écoute, je savais à quelle phase du plan je me
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