Alors que des dizaines de milliers de soldats russes campent toujours aux frontières de l’Ukraine, laissant craindre une invasion, voire un conflit européen, le président Macron s’est rendu ce lundi au Kremlin, à Moscou pour tenter d’amorcer une désescalade et convaincre Vladimir Poutine « d’éviter une guerre ». La Russie réclame, elle, en contrepartie, que l’Otan quitte son voisinage… une exigence inacceptable pour les Occidentaux. « Notre continent est aujourd’hui dans une situation éminemment critique qui nous impose d’être extrêmement responsables », a déclaré le président français, assis à une très longue table blanche dans un salon du Kremlin, séparé de plusieurs mètres de son homologue russe. « La discussion peut amorcer ce vers quoi nous devons aller, ce qui est une désescalade », a-t-il ajouté. Face aux demandes de Macron, le chef du Kremlin a salué les efforts du président français et promet de tout faire « pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse à l’issu de la rencontre. « Je vois combien d’efforts sont faits par les autorités françaises pour résoudre la question de la sécurité en Europe », notamment pour « trouver un règlement à la crise » en Ukraine, a lancé de son côté le président russe. Il a estimé que la Russie et la France avaient des « préoccupations communes concernant la sécurité en Europe ». « Je considère un certain nombre de ses idées, de ses propositions (d’Emmanuel Macron), dont il est probablement trop tôt pour parler, comme possibles pour jeter les bases d’avancées communes », a également souligné le président russe. S’il s’est gardé de détailler ces propositions, la présidence française évoque de son côté un engagement à ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires, l’amorce d’un dialogue sur le dispositif militaire russe ou encore des négociations de paix sur le conflit en Ukraine. Emmanuel Macron est le premier dirigeant occidental de premier plan à rencontrer le chef de l’État russe depuis l’accroissement des tensions en décembre. Mardi, il ira à Kiev voir son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. La semaine prochaine ce sera au tour du chancelier allemand Olaf Scholz de faire ces mêmes voyages, après avoir été ce lundi avec le président américain Joe Biden à Washington.
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