Écologie, mondialisation, pandémie : les défis de l'aide au développement
  • il y a 2 ans
À l’heure de la pandémie, de la lutte contre le réchauffement climatique et du renouvellement des mobilisations des sociétés civiles dans le Sud, quelle philosophie pour l’aide publique au développement de demain ? L’aide au développement, c’est “l’ensemble des financements apportés par les acteurs publics des pays les plus favorisés pour améliorer les conditions de vie dans les pays moins favorisés”, dixit l’Agence française de développement (AFD), qui fête cette année ses 80 ans.

Mais derrière cette définition ouverte et un brin abstraite, les sujets d’actualité brûlants, les thématiques politiques affleurent, à l’intersection de la technique et de la philosophie. Quel développement à l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique ? Comment s’assurer que le soutien financier aux pays du Sud ne vienne pas grever pas les États ? Quelles différences fondamentales entre un don et un prêt ? L’aide au développement, même vertueuse dans sa volonté, peut-elle avoir des effets pervers et favoriser le maintien de relations de dépendance ?

Alors que les débats sur le poids des structures héritées de la colonisation et de la permanence de rapports de domination entre le Nord et le Sud connaissent un nouveau souffle, et que la défiance anti-française explose dans la région sahélienne, le sujet de l’aide au développement redevient brûlant.

Et quelle aide au développement pour demain ? La philosophie de cette dernière n’a cessé d’évoluer avec les années et les contextes politiques, passée des années 1960 à nos jours de l’idée du “rattrapage”, au principe plus modeste de réduction de la pauvreté, en passant par un alignement sur les intérêts des donneurs et les politiques d’ajustement structurel.

Rémy Rioux, à la tête de l’AFD depuis 2016, était l'invité des Matins de France Culture le 7 février 2022.
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