Les financements restent divisés au Forum islamique français

  • il y a 2 ans
Le ministre Gérald Darmanin s'est félicité de la naissance de cette nouvelle "instance nationale de concertation" composée de représentants de l'islam, qui n'ont pu s'entendre sur le financement de la secte.

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Le 5 février, le ministre Gérard Dalmanin a participé à la première réunion de la nouvelle « Institution du dialogue national » des représentants islamistes français. Lewis Jolly/Associated Press

Samedi 5 février, quelque 80 acteurs de confession musulmane issus de divers ministères ont tenu la première réunion plénière du Forum islamique français (Forif) à Paris, épaulés par des représentants du bureau central des cultes du ministère. Gérald Darmanin a assisté à la naissance d'un nouveau « Dialogue national » composé de représentants de la deuxième religion de France et de l'État. Une réunion devrait avoir lieu chaque année.

Le forum n'a pas vocation à être une structure permanente, mais plutôt un cadre visant à échanger et à aborder les difficultés spécifiques rencontrées aujourd'hui par les acteurs de confession musulmane avec les pouvoirs publics. "Désormais, le gouvernement n'aura plus un seul représentant de la confession musulmane" mais "organisera des collectifs par thèmes pour arriver à des résultats concrets", a conclu le ministre de l'Intérieur.

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"Le financement est le pouvoir de la guerre"

Les participants ont présenté leurs premières propositions qui ont fait l'objet d'un accord dans les quatre groupes de travail. Retiré des préparatifs car il a immédiatement provoqué des tensions et des conflits d'intérêts, la question du financement n'a cependant pas tardé à se poser... .et à provoquer des tensions.

Aujourd'hui, les circuits de financement manquent souvent de transparence, que ce soit dans les mosquées, les agences de voyage qui organisent des pèlerinages, ou au sein des cercles halal. Ils ne suffisent pas non plus à financer la formation des fidèles (imams et prêtres) et leur rémunération. De plus, la présence de trois cents imams employés par la Turquie, l'Algérie et le Maroc et détachés dans les mosquées françaises par ces pays au fil des années a nettement allégé la charge pesant sur ces lieux de prière.

Samedi matin, l'idée de constituer un cinquième groupe de travail pour traiter exclusivement de la question financière a surgi. L'essayiste Hakim El Karoui présente son projet pour l'Association Islamique Musulmane de France (AMIF), qu'il présente depuis trois ans. L'AMIF sera la société d'accréditation des agences de voyages participant au pèlerinage, et à terme, leur objectif est de pouvoir financer des projets. Un accord pour gérer les 25 000 visas délivrés pour le Hajj serait en pourparlers entre la France et l'Arabie saoudite.

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