Incident de la centrale nucléaire du Tricastin : un lanceur d'alerte a été secrètement reçu par le g
  • il y a 2 ans
Selon les informations du « Monde », l’ancien membre de la direction de la centrale avait alerté le ministère de la transition écologique dès le mois de juillet.

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Le gouvernement savait. Avant de briser le silence dans les colonnes du Monde (daté 13 novembre 2021), avant de déposer plainte devant le tribunal judiciaire de Paris le 5 octobre 2021, Hugo (qui souhaite garder l’anonymat), cet ancien membre de la direction de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) qui dénonce une « politique de dissimulation » d’incidents et d’écarts en matière de sûreté, avait alerté le ministère de la transition écologique.

Selon nos informations, le cadre d’EDF a été reçu au siège du ministère, hôtel de Roquelaure, à Paris. La rencontre, tenue secrète (prière d’éteindre les téléphones et de ne pas ébruiter le rendez-vous), a été organisée le vendredi 30 juillet. Pour écouter Hugo, accompagné de son avocat Vincent Brengarth, Marianne Greenwood, une proche conseillère de la ministre Barbara Pompili, et Laurent Michel, le patron de la direction générale de l’énergie et du climat, administration chargée de mettre en œuvre la politique énergétique de la France.

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Ce 30 juillet, la rencontre est programmée entre 11 heures et midi. Une heure qu’Hugo met à profit pour détailler son parcours et l’essentiel des éléments qui démontrent, selon lui, qu’EDF a tenté de dissimuler, de minimiser ou de déclarer avec retard des écarts et incidents de sûreté dans la centrale nucléaire du Tricastin, en 2017 et en 2018 – des accusations formellement démenties par EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La centrale du Tricastin, mise en service en 1980, est l’une des plus vieilles de France. Son réacteur numéro un a été le premier des trente-deux réacteurs de 900 mégawatts du parc nucléaire français à passer sa « visite des 40 ans ».

Vidéo à l’appui, Hugo a notamment décrit la fuite survenue dans l’un des bâtiments électriques de la centrale à l’été 2018 et comment les agents avaient dû parer au plus pressé en recourant à de simples raclettes et à un aspirateur emprunté à un prestataire de nettoyage pour essayer de résorber l’inondation. Il a aussi expliqué pourquoi, selon lui, le compte rendu de l’incident par l’ASN ne correspondait pas à ce qui s’était réellement passé. Il a fait savoir qu’il tenait à disposition du ministère d’autres exemples documentés montrant, toujours selon ses dires, une volonté de dissimulation d’EDF et une forme de complaisance de l’ASN.

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