Mort d’Adama Traoré : le point sur l'enquête qui piétine

  • il y a 3 ans
5 ans après la mort d'Adama Traoré, une marche est prévue ce samedi à Persan. Un rassemblement en souvenir du jeune homme, décédé le 19 juillet 2016 peu après son arrestation au terme d'une course-poursuite avec les gendarmes et pour dénoncer les violences policières.
Depuis 5 ans, expertises et contre-expertises se succèdent et se contredisent sur la réponse à la question centrale de ce dossier : à quoi est due la mort d’Adama Traoré ? Seule certitude : le jeune homme de 24 ans est mort d'un syndrome asphyxique, mais ses causes restent pour l'instant inconnue.
La dernière expertise demandée par les juges d'instructions a pour la première fois mis en cause la responsabilité des gendarmes lors de l'interpellation d'Adama Traoré. Selon le rapport, le jeune homme est mort d’«un coup de chaleur» aggravé par les manœuvres d’immobilisation et de menottage des militaires.
Avant cela, les rapports avaient toujours dédouané les gendarmes de toutes responsabilité en évoquant notamment les antécédents cardiaques et médicaux d'Adama Traoré. Quels gestes ont réalisé les gendarmes sur Adama Traoré avant sa mort, et pendant combien de temps ? 
Placés sous le statut de témoins assistés pour non-assistance à personne en danger, les 3 gendarmes nient tout «plaquage ventral» et toute responsabilité dans la mort du jeune homme. Persuadés du contraire, ses proches demandent un procès. Les juges d'instruction doivent se baser sur ces rapports d'expertises pour trancher.