⚽️Un entraîneur africain en Chine 非洲教练在中国

  • il y a 3 ans
⚽️Un entraîneur africain en Chine 非洲教练在中国

Des histoires hors du commun dans une perspective interculturelle, c’est bien ce qui permet de pérenniser les liens d’amitié entre les peuples. Nous vous invitons à découvrir l’histoire de Pategou Kamgang Francis, 31 ans, entraîneur de football camerounais en Chine.

« Je dois tout au football. Le ballon rond est mon meilleur compagnon », insiste M. Francis. Le football entre très tôt dans sa vie, à l'âge de trois ans, sous l'influence de son père, capitaine évoluant au sein du club camerounais La Panthère en première division au niveau national puis entraîneur dans une académie de football au Cameroun. Son frère, lui, est footballeur professionnel évoluant en Europe. Le talent ne lui fait jamais défaut, mais la chance n'est pas toujours de son côté. Au collège, une blessure grave l'empêche de continuer sur sa lancée.

En 2012, il accompagne son père en Chine lors d'un voyage d'affaires. À cette occasion, il découvre Yiwu, ville-district sous la juridiction de la ville-préfecture de Jinhua, au Zhejiang (est), connue pour être le plus gros marché de petites marchandises au monde. Un an plus tard, il y retourne pour poursuivre ses études en licence, mention commerce international, à l'Université normale du Zhejiang, basée à Jinhua. En parallèle, il suit des cours intensifs de mandarin afin d'en acquérir rapidement les bases et de gagner en autonomie dans sa vie quotidienne.

Hasard ou destin, son penchant pour le football revient toujours au galop. Pendant son temps libre sur le campus, il se remet à taper dans le ballon pour conserver sa forme olympique. Peu de temps après, il se fait repérer par le responsable d'un centre de formation de football pour les jeunes, qui le recrute comme entraîneur, aussitôt qu'il obtient son diplôme en 2018. Cette offre d'emploi ne correspond pas du tout à son parcours universitaire, mais lui permet de vivre de sa passion.

Huit ans après son arrivée à Jinhua, M. Francis la considère désormais comme sa seconde ville natale et prévoit d'y faire venir sa famille. « Je préfère Jinhua aux grandes métropoles chinoises. Les habitants ici sont accueillants et aimables. Nombre de mes voisins m'ont aidé au plus fort de l'épidémie. La solidarité et la générosité dont ils ont fait et continuent de faire preuve m'ont beaucoup touché. »

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