Fabrice Gardel, coauteur du doc « Simone de Beauvoir, l’aventure d’être soi » : » 35 ans après sa mort, elle reste un modèle pour nous tous »
  • il y a 3 ans
Succès d‘audience lors de sa diffusion sur Public Sénat, ce film continue d’attirer les curieux en replay.

Avec 262 000 téléspectateurs et 1,1% de part d’audience le samedi 17 avril, la chaîne Public Sénat a enregistré l’un de ses meilleurs scores grâce au documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler « Simone de Beauvoir, l’aventure d’être soi ». Un magnifique portrait de l’auteure et philosophe disparue il y a 35 ans. « Je ne suis pas surpris par ce succès, on voit qu’aujourd’hui les droits des femmes sont menacés partout dans le monde, aux USA, en Pologne… Simone de Beauvoir reste un socle et un modèle pour nous tous », explique Fabrice Gardel sur franceinfo. Née au début du XXe siècle dans une famille bourgeoise, Simone de Beauvoir a, très jeune, décidé de ne pas suivre la voie tracée par sa condition sociale. Elle voulait devenir une écrivaine célèbre et vivre sa vie comme elle l’entendait. « Elle était courageuse et très déterminée. Elle n’a jamais dévié de sa route. Simone disait que chacun devait trouver sa voie et vivre la grande aventure d’être soi ».
Très en avance sur les revendications féministes, Simone de Beauvoir n’a pas hésité à parler ouvertement de sexualité, de bisexualité, du corps féminin, d’avortement , de la charge mentale, des doubles journées des femmes engendrées par l’absence de répartition des tâches ménagères au sein des foyers : » Ce que j’aime chez elle, c’est qu’elle est très concrète. Sur ces questions d’égalité, elle ne sort pas de grandes théories, elle dit des choses très simples : par exemple, une femme qui ne gagne pas sa vie ne peut pas être indépendante ».
Icône féministe aujourd’hui encore dans le monde arabe, en Argentine ou aux Etats-Unis, son image en version pop a même été réappropriée par de nombreux artistes. « « On a voulu la raconter comme une rockstar ! J’ai des ados et je voulais qu’ils voient que les intellectuels ne sont pas forcément des rats de bibliothèque ennuyeux ».