Avec le Coronavirus, les Québecois optent pour la patinoire de jardin

  • il y a 3 ans
« On est dans notre bulle familiale, on respecte les règles et on s’amuse en même temps », se félicite Félix Rhéaume, patins aux pieds, crosse à la main, sur sa patinoire privée à Montréal, au Québec. Comme ce père de trois filles, ils sont de plus en plus nombreux à avoir construit une patinoire extérieure dans leur jardin. Objectif : pouvoir continuer de patiner ou de jouer au hockey tout en évitant les contacts dans la province francophone, durement touchée par la pandémie.
Selon le recensement d’un Québécois, Stéphane Kirouac, passionné par le sujet, le nombre de patinoires familiales a quasiment doublé depuis le début de la pandémie. Le Québec en compterait aujourd’hui près de 1 560 patinoires, contre 798 en février 2020. « Le tiers de ces personnes ont zéro expérience » dans le domaine, précise Stéphane Kirouac. La communauté de passionnés grossit elle aussi : son groupe Facebook, dans lequel sont partagés photos et conseils, comptait 800 membres en septembre, contre plus de 7 000 actuellement.
Les amateurs peuvent fabriquer leur patinoire directement sur le gazon ou sur des bandes de toile encadrées de planches. Il suffit alors d’ajouter de l’eau pour créer une “mini-piscine”, qui gèlera après plusieurs jours. « C’est la première année qu’on fait ça », souligne Félix Rhéaume, 35 ans. « C’est assez simple, ça se fait en une demi-journée », explique-t-il. Il estime le coût de sa patinoire de 6 mètres sur 4 à environ 250 dollars canadiens (160 euros).