Délégation ARS Franche Comté-15 octobre 2020

  • il y a 3 ans
Le 15 octobre dernier, lors de la journée nationale de mobilisation pour la santé et le social, je me suis rendu en délégation pour représenter le Comité de défense des Hôpitaux publics de Dole, au côtés du comité de défense de la santé publique du Doubs, tous deux affiliés à la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternité de Proximité.

Une délégation de 4 représentants a été reçue par Frédéric Cirillo - Adjoint au Directeur de l’Organisation des Soins - Responsable du Département Ressources Humaines du Système de Santé à ARS de Franche Comté.
Accompagné de Emmanuelle Cordelier, Cindy.Guevelou représentants les soignants, et Joel Delleule du Comité de Défense de la Santé Publique du Doubs #CDSP25, nous avons pu débattre et écouter les explications du Directeur Adjoint de l'ARS Besancon.

N'ayant pas été porteur d'un communiqué, j'ai orienté ma prise de parole sur l'humain est me suis appuyé sur des expériences concrètes. En plaine 2eme vague COVID, je n'ai pas manqué de mettre en avant la suppression de 100 000 lits en 20 ans, 13 000 lits de réanimation depuis 2014, des dizaines de milliers de personnels hospitaliers, y compris spécialisés en Réa et pour finir la fermeture des petits hôpitaux de proximité qui auraient été bien utiles pendant cette pandémie.

Ces moyens supprimés auraient bien été appréciés et ne nous auraient sans doute pas conduit à un confinement. Confinement qui n'avait pour but principal que d'éviter la saturation des lits d’Hôpitaux et de réanimation.

Nous avons également échangés sur la fermeture probable de la "chirurgie conventionnelle" à Dole, au profit d'une chirurgie ambulatoire qui ne nécessite pas d'hospitalisation au delà de la journée... Bien plus rentable que la chirurgie lourde, elle à aussi l'avantage d'être sur rendez-vous. Tant pis pour les accidentés de la route ou domestiques, idem pour les fractures ou pathologies soudaines à traiter en urgence, il faudra désormais aller au CHU Dijon - Hôpital du Bocage ; CHU de Besançon ; Centre hospitalier de Lons le Saunier qui regroupe déjà le secteur de Saint-Claude et Morez. CH Jura Sud Lons St-Claude Morez

Les difficultés due aux suppression des moyens dans les hôpitaux de proximité ont été mis en évidence pendant cette 2eme vague COVID. Toute la France étant touchée il n'était plus question de "Ventiler aussi facilement les patients vers d'autres hôpitaux" (lapsus)... menant parfois certaines équipes à faire un choix entre plusieurs patients pour savoir qui sera pris en charge ou mis en attente, faute de places.
Pour conclure, monsieur Cirillo à bien insisté sur la priorité vers une prise en charge des spécialités dans les Centre Hospitalier Universitaires, qui disposent de plus de moyens et d'expérience. Donc d'une mort certaine de la chirurgie dans les petits hôpitaux.

Concernant la demi prime supprimée pour 1 journée d'absence cité en début d'entretien, l'ARS n'a pas pris contact avec la direction de l’hôpital de Dole.