Mort du petit Tony: Le beau-père de l'enfant mort en 2016 sous ses coups a été condamné à 20 ans de réclusion, et la mère à 4 ans dont 1 avec sursis
  • il y a 3 ans
Le procès du meurtrier du petit Tony aux assises de la Marne a rendu son verdict : Loïc Vantal, beau-père de l'enfant mort à l'âge de 3 ans en 2016, a été reconnu coupable de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur de moins de 15 ans" et "violences habituelles". Le jeune homme de 28 ans est condamné à une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté des deux-tiers. La mère de l'enfant mort sous les coups de son compagnon, Caroline Letoile, 23 ans, écope pour sa part d'une peine de quatre ans de prison dont une année avec sursis probatoire. Elle a été reconnue coupable de "non-dénonciation de mauvais traitements" et "non-assistance à personne en danger".

Battu continuellement pendant plusieurs jours par son beau-père, qui venait d'emménager chez Caroline Letoile à Reims, Tony avait été transporté à l'hôpital le 26 novembre 2016. À son arrivée, le corps couvert de bleus, les côtes cassées, la rate et le pancréas éclatés, le petit garçon était déjà mort.

L'avocat général Matthieu Bourrette avait requis 30 ans de réclusion criminelle avec 15 ans de sûreté à l'encontre du beau-père "tueur" et cinq ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, pour une mère au silence "complice", dont la défense a plaidé la relaxe.

"Notre décision de faire appel est en suspens. Nous nous laissons le temps du recul et du repos après ces cinq jours de procès. Caroline Letoile continue de pleurer. C'est le poids de l'émotion qui la fait craquer après ces cinq jours. Elle ne pleure pas sur sa peine", a rapporté son avocate Pauline Coyac.

"Nous sommes un peu déçus. On espérait un peu plus pour les deux au vu des violences qui ont été exercées sur Tony", a réagi auprès de l'AFP Me Olivier Chalot, avocat du père et de la grand-mère de l'enfant après l'annonce du verdict.

Déjà condamné sept fois pour violence, Loïc Vantal avait affirmé jeudi qu'il ne "pouvait pas" s'arrêter "de taper", reconnaissant avoir entraîné la mort de l'enfant, mais sans volonté de le tuer.

"Je regrette tout ce qui s'est passé, d'avoir fait du mal aux deux familles. J'ai eu un comportement inacceptable. Je mérite d'être condamné. Je travaille et continuerai de travailler sur mon comportement", a-t-il déclaré vendredi juste avant que le jury ne se retire pour délibérer.
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