La formation des CRS: Parodie

  • il y a 3 ans
Ce montage de "TOUT VA BIEN" met en lumière la formation reçue par les CRS et la réalité du terrain avec les manifestations des gilets jaunes depuis novembre 2018. Ce montage réalisé avec de l'ironie, de l'humour contient aussi beaucoup de violence malheureusement. Attention, des images peuvent choquer...

Les manifestations des gilets jaunes ont soulevé à nouveau la question des violences policières et d'un usage accru de la violence par les forces de l'ordre, une question déjà posée en 2016 à l'occasion du mouvement contre la « loi travail ». On voudrait apporter un éclairage historique sur ce phénomène supposé de « retour » de la violence. Il ne s'agit pas de relativiser les agissements policiers, mais d'inscrire les événements dans l'évolution du maintien de l'ordre en France.

Un enseignement spécifique
Depuis Mai 68 (qui avait pris la police au dépourvu), la sophistication du matériel s'est accentuée avec le développement des protections individuelles et des véhicules, le perfectionnement de l'armement.

De l'encadrement des manifestations à la police des «  violences urbaines  »
On note ainsi une dimension offensive marquée, avec des tirs de lanceur de balle de défense (LBD) (communément appelé Flash-Ball), le déploiement massif d'unités dédiées à l'interpellation de manifestants par un pouvoir politique désireux d'afficher le soir même « la restauration de l'ordre ».

« La violence policière fait toujours partie du répertoire d'action de l'État et a pu être un recours dans certaines circonstances »

Un armement plus agressif
La question du « retour » des violences policières doit être lue à la lumière des transformations du maintien de l'ordre depuis les années 2000. Celui-ci a été modifié par la lutte contre les « violences urbaines », autrement dit les émeutes des quartiers populaires (2005 et 2007). Les unités sont devenues plus mobiles et plus offensives, tant grâce à un armement plus agressif qu'en projetant des forces destinées à interpeller les émeutiers en vue d'une répression judiciaire.

Il s'ensuit une transformation notable des formes de maintien de l'ordre, où le contact est plus fréquent, avec toutes les occasions de violence que peuvent provoquer de telles situations. Aux dispositifs adoptés lors des manifestations parisiennes des Gilets jaunes, on peut appliquer des constats dressés à l'occasion du mouvement contre la loi travail en 2016.

La sophistication de l'arsenal n'est pas non plus synonyme de pacification : le LBD et les grenades de désencerclement sont des armes susceptibles d'entraîner de graves blessures. Les forces de l'ordre conservent aussi des instruments archaïques, comme les grenades offensives (responsables de la mort de Rémi Fraisse à Sivens en 2014).

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