Emmanuel Macron accuse des médias anglo-saxons de "légitimer" la violence
  • il y a 3 ans
Emmanuel Macron accuse des médias anglo-saxons de "légitimer" la violence par leur traitement de la lutte contre l'islamisme radical en France
Plusieurs articles et tribunes publiés dans la presse anglophone ces dernières semaines avaient déjà provoqué la colère de l'Elysée, et certains ont été dépubliés.

Emmanuel Macron n'apprécie pas le portrait fait de la France, et de sa politique de lutte contre le terrorisme et l'islamisme radical, par les médias anglo-saxons. Il le fait savoir dans un article publié par le New York Times (et traduit en français), dimanche 15 novembre, consécutif, explique son auteur, à un appel du président de la République au quotidien américain.

"Le président français Emmanuel Macron m'a donc appelé jeudi après-midi de son bureau doré au palais de l'Elysée pour me soumettre une plainte, écrit le journaliste Ben Smith. Il a fait valoir que la presse anglo-américaine (...) a préféré dénoncer le système d'intégration français plutôt que ceux qui ont commis une série d'attaques meurtrières qui a débuté le 16 octobre avec la décapitation de Samuel Paty".

"Les fondamentaux sont perdus"
"Lorsque la France avait été attaquée il y a cinq ans, toutes les nations du monde nous avaient soutenus", rappelle le président de la République, cité par le journal. "Et quand je vois, dans ce contexte, de nombreux journaux qui je pense viennent de pays qui partagent nos valeurs (...) et qui légitiment ces violences, qui disent que le cœur du problème, c'est que la France est raciste et islamophobe, je dis : les fondamentaux sont perdus."

L'Elysée avait notamment exprimé sa colère, début novembre, au sujet d'une tribune publiée par le Financial Times. Après un appel de la présidence et des plaintes de lecteurs, le journal britannique avait dépublié le texte, intitulé "La guerre de Macron contre le séparatisme islamique ne fait qu'accroître les divisions en France", et publié une lettre de réponse du président français, rappelle le New York Times.
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