Les orteils de la mort - La chronique de Christophe André
  • il y a 4 ans
« Nous parlerons d’un petit garçon qui s’efforçait de ne pas mourir, d’un parcours sur le périphérique parisien, et de notre respiration... »


Dans son dernier roman, Emmanuel Carrère rapporte ces mots, extraits d’une lettre d’un petit garçon de 8 ans à sa grand-mère : « Je ne suis pas encore mort... Je continue à ne pas mourir. » Il ne dit pas : « je continue de vivre, je suis toujours en vie... » mais : « je continue à ne pas mourir... » 


Le petit garçon sait pourquoi il écrit cela : lui et sa famille sont pris dans les grandes purges soviétiques de 1936, durant lesquelles Staline, tout à son délire paranoïaque, envoya des millions de ses concitoyens à la mort et au goulag. Le danger de mort était présent chaque jour. La mort était partout et il n’y avait plus de place pour la vie, juste pour la survie. 


Retrouvez les chroniques de Christophe André sur France Inter, dans l'émission Grand bien vous fasse : https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-christophe-andre
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