Découvrez l'héritage du télescope spatial Spitzer, en photos.
  • il y a 4 ans
Découvrez l'héritage du télescope spatial Spitzer,
en photos.
En seize ans, le télescope spatial Spitzer a produit des milliers d'impressionnantes photographies du cosmos. Des images infrarouges, complémentaires de celles de Hubble.
C'est le télescope spatial oublié. Ou presque : Spitzer, un télescope de 85 cm de diamètre, installé loin de la Terre, à 250 millions de kilomètres de distance, observait le cosmos infrarouge depuis 2003, plus de seize ans.
Sans atteindre la longévité du vénérable télescope spatial Hubble, 30 ans à ce jour, Spitzer a eu une sacrée carrière. La Nasa vient d'arrêter la mission Spitzer, le télescope vieillissant n'ayant plus de légitimité scientifique.
Spitzer est, à ce jour, le plus puissant et le plus productif des télescopes infrarouges spatiaux, l'équivalent de Hubble pour la lumière visible.
Il était sensible à la lumière infrarouge proche, entre 3,6 et 8 micromètres, et à l'infrarouge lointain, entre 24 et 160 micromètres. Pour fixer les idées, l'œil humain est sensible à la lumière visible, entre 0,4 et 0,7 micromètre, Hubble est sensible entre l'ultraviolet et l'infrarouge proche, entre 0,3 et 2 microns environ, et Alma, le réseau international géant installé dans les Andes chiliennes, entre 800 et 3000 micromètres.
Le télescope infrarouge de la Nasa constituait donc l'idéal complément de Hubble dans l'espace, offrant aux astronomes des images tout à la fois exotiques et familières du cosmos : exotiques parce que colorisées en fausses couleurs, bien sûr, familières parce que les images infrarouges des astres photographiés par Spitzer ressemblaient à celles de Hubble, révélant d'autres aspects, cachés dans la lumière visible.
Hubble, très sensible à la poussière interstellaire, ne perçait pas les nébuleuses les plus sombres, Spitzer, si, révélant des nurseries d'étoiles, par exemple. Spitzer a offert aux astronomes un nouveau regard sur les nébuleuses, les galaxies, les exoplanètes...
Si la Nasa a décidé d'arrêter son exploitation, c'est que le magnifique télescope fonctionnait en mode « dégradé » depuis 2009. En effet, l'observation infrarouge exige un froid quasi absolu : les récepteurs du télescope étaient refroidis à -265 degrés Celsius par un cryostat à hélium liquide. Mais une fois cet hélium évaporé, la température des caméras est montée, si l'on peut dire, à -245 degrés Celsius, augmentant le bruit thermique et pénalisant les observations.
La moisson scientifique de Spitzer, comme celle de Hubble, est hors normes.
Avec l'arrêt de Spitzer et bientôt, peut-être, une panne de Hubble - qui ne peut plus être réparé dans l'espace depuis 2011, faute de navette pour le visiter - les astronomes attendent désormais le futur télescope spatial, un Spitzer sur vitaminé, le JWST (James Webb Space Telescope), doté d'un très grand miroir mosaïque de 6,5 mètres, et capable d'observer, comme Hubble, à la frontière du rayonnement visible et de l'infrarouge - 0,6 microns - et dans l'infrarouge, jusqu'à 27 micromètres, comme Spitzer.
Lancement prévu, si tout va bien, en 2021, à bord d'une fusée européenne Ariane 5 ! .
Voici les superbes photos prises par Spitzer.
La Grande nébuleuse d'Orion, située à 1400 années-lumière d'ici, est une immense nurserie d'étoiles illuminées par les étoiles supergéantes du Trapèze d'Orion.
La nébuleuse de la Patte de Chat, située dans la constellation du Scorpion, en pleine Voie lactée, à 4000 années-lumière d'ici.
La galaxie spirale M 81, située à 12 millions d'années-lumière de chez nous, dans la constellation de la Grande Ourse.
Le souffle d'une supergéante
















Visible seulement en infrarouge, le gaz violemment expulsé par l'étoile supergéante Zeta Ophiuchi, située à 370 années-lumière.
Le ciel infrarouge de Spitzer














La nébuleuse NGC 2174, vue à 3,5, 8 et 24 micromètres de longueur d'onde.
Nurserie d'étoiles












Sur cette image infrarouge, la nébuleuse d'Orion ressemble aux portraits pris par les astronomes en lumière visible.
Au coeur des nébuleuses












La nébuleuse W5, dans la constellation de Cassiopée, vue par le télescope spatial Spitzer.
La célèbre galaxie des Chiens de Chasse, vue par Spitzer.














Les natures profondément différentes de ses deux composantes est mise en évidence par l'infrarouge.
Les volutes de gaz soufflée par un Soleil en fin de vie.













Voici la nébuleuse Helix, dans la constellation du Verseau, vue par Spitzer
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