Dans un lycée privé catholique de l’Essonne, les élèves surpris en train de tricher en cours sont punis d’une manière sévère. Les fautifs sont enfermés dans une petite pièce sans fenêtre de 3 m² pendant trois demi-journées, avec interdiction d’en sortir, même pour les récréations. Le corps enseignant défend la mesure controversée.

Un châtiment excessif ? Dans le lycée privé Saint-Louis Saint-Clément de Viry-Châtillon (Essonne), la tricherie n’est pas prise à la légère.

Les élèves de l’institut catholique surpris en train de tricher sont enfermés dans une petite pièce de 3 m² pendant plusieurs heures, rapporte RTL.

Baptisé « le parloir », ce cagibi ne possède aucune fenêtre. « Quand un élève triche, il passera trois demi-journées seul, indique les lycéens de l’établissement à RTL. Pas de portable, pas de récréation. Tout cela dans une petite salle […] et la porte fermée. »

« On est tombés dans le XIXe siècle »
Le règlement de l’Éducation nationale indique qu’une sanction doit être graduée en fonction de la gravité de la faute mais laisse les chefs d’établissements maîtres en la matière.

Pour le maire de Viry-Châtillon, ce genre de punition n’est pas acceptable. « On est tombés quasiment dans le XIXe siècle, indique Jean-Marie Vilain. C’est un niveau de punition qui est, pour ma part, inadmissible. »
De leur côté, les enseignants et la direction du lycée privé défendent la mesure, qu’ils trouvent adaptée. « On a énormément de tricheries, de plus en plus, soutient une professeure d’histoire à RTL. Pour moi, la sanction est adaptée. Cela permet à l’élève de réfléchir. »